"Elle a vécu l’enfer avec lui" : 3 000 appels et 1 700 SMS, l’ex-compagnon condamné pour harcèlement à trois ans de prison ferme

  • Il est détenu à la maison d’arrêt de Rodez depuis plus d’un mois.
    Il est détenu à la maison d’arrêt de Rodez depuis plus d’un mois. Illustration - Pixabay
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Un quinquagénaire a été condamné pour la troisième fois, cette fois-ci à de la prison ferme.

Cela a été, pour le tribunal judiciaire, la fois de trop. Après avoir été condamné à deux reprises pour des violences sur son fils puis sa compagne, un quinquagénaire a été condamné ce vendredi 10 novembre à 36 mois de prison ferme pour de nouvelles violences.

Déjà condamné pour violences

Âgé aujourd’hui de 51 ans, l’homme né à Carmaux est détenu à la maison d’arrêt de Rodez depuis plus d’un mois. Un premier contact avec le monde carcéral pour ce prévenu, déjà condamné à un total de 30 mois de prison avec sursis, une peine totalement révoquée par le tribunal à l’issue de l’audience.
Des faits de harcèlement, violence sur conjoint, violation de domicile et injure non publique étaient reprochés à cet homme, précédemment domicilié à Valady.

"J'ai une addiction aux appels"

De janvier à septembre 2023 il avait, pour des motifs divers et souvent futiles, harcelé son ex-compagne. Pour un total, entre juillet et octobre, de 2 085 appels sur son téléphone portable, 1 070 SMS et 762 appels sur la ligne fixe. "J’ai une addiction aux appels", a-t-il reconnu à l’audience. Plusieurs enregistrements ont été diffusés, attestant du caractère très oppressant du quinquagénaire, dont l’un réalisé durant une altercation violente. On y entend, à plusieurs reprises, le fils du couple, âgé de 5 ans, demander à son père "d’arrêter de faire mal à maman".

Lui, nie les violences

Selon la déposition de son ex-compagne, il lui aurait donné, entre deux insultes, des coups sur la tête avec le cartable de son fils. Lui nie ces violences. Son expertise psychiatrique évoque des traits narcissiques, obsessionnels, une personnaliste psychorigide frappée de troubles complexes.
"Il me fait peur ce Monsieur, il est dangereux", plaidera Me Gosset, dont la cliente "a vécu l’enfer avec lui".

L’avocat de l’homme Me Auzuech, avançant que le dossier "a été monté à charge" et que le fils n’a pas clairement vu son père asséner des coups à sa mère, parviendra à obtenir sa relaxe pour les faits de violation de domicile.
Outre son maintien en détention pour qu’il y purge une peine de 36 mois, le tribunal a condamné l’ex-concubin à payer 2 500 € de dommages et intérêts et une interdiction d’entrer en contact avec son ex-compagne.

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