Procès de Monique Olivier : un bilan "diabolique" avec Fourniret non pas de 11 mais de 35 meurtres ?

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  • Monique Olivier regrette aujourd’hui de n’avoir rien fait.
    Monique Olivier regrette aujourd’hui de n’avoir rien fait. MaxPPP
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Centre Presse Aveyron

Monique Olivier a reconnu deux des trois crimes pour lesquels elle est jugée. Elle n’a pas exclu que le bilan du couple formé avec Fourniret puisse aller jusqu’à 35 meurtres. Le procès se poursuit jusqu’au vendredi 15 décembre.

Au bout d’une semaine de procès, Monique Olivier, 75 ans, interrogée pour la première fois ce mardi 5 décembre sur les deux premiers des trois crimes pour lesquels elle est actuellement jugée à Nanterre (Hauts-de-Seine), les a avoués en fournissant des détails glaçants.

Elle a reconnu avoir participé avec son mari Michel Fourniret (mort en prison en 2021) aux enlèvements et aux meurtres à Auxerre de Marie-Angèle Domèce et de la Britannique Joanna Parrish, tuées respectivement en 1988 et 1990.

Utilisée comme “appât”

Pour la première, l’accusée a admis qu’elle avait accepté d’être utilisée comme “appât” pour la mettre en confiance, puisqu’elle était alors enceinte de sept mois. "Quand j’étais enceinte, Fourniret accostait des personnes et leur disait qu’il cherchait l’adresse d’un médecin ou quelque chose comme ça." Elle n’aurait pas assisté au meurtre.

Pour Joanna Parrish, violée et tuée dans un chemin isolé, Monique Olivier a admis avoir assisté à tout. "J’ai entendu du bruit à l’arrière, des coups, quelqu’un qui crie, vous savez les boxeurs quand ils donnent des coups…" Elle a dit regretter aujourd’hui de n’avoir rien fait.

35 victimes ? "Je ne sais pas"

Au-delà, elle n’a pas exclu que le “palmarès” macabre du couple de tueurs qu’elle formait avec Michel Fourniret entre 1987 et 2003 puisse aller jusqu’à 35 victimes, et non seulement 11 (les huit déjà avérés et les trois visés à ce procès). Le chiffre de 35 a été mentionné par Fourniret dans un courrier à un codétenu. "35 ? C’est peut-être vrai ou pas vrai, c’est exagéré. Dire ça… je ne sais pas. Ça date peut-être d’avant de me connaître. […] Fourniret, il ne me (disait) pas tout, il me (disait) ce qui (l’arrangeait)."

A lire aussi : Monique Olivier, l’ex-compagne de Fourniret, jugée à partir de ce mardi : dans quelles conditions ont disparu Marie-Angèle Domèce, Joanna Parrish et Estèle Mouzin ?

"Ce qu’elle est devenue, je n’en sais rien"

Elle a plus tard déclaré : "Je n’ai pas d’autre nom à donner." Elle a pourtant confirmé, sur questions, un récit antérieur figurant déjà au dossier, où elle parlait d’une jeune fille inconnue que Fourniret aurait ramenée un soir de 1997 à leur domicile belge. "Ce qu’elle est devenue, je n’en sais rien", a-t-elle dit ce mardi 5 décembre.

Pourrait-ce être Cécile Vallin, 17 ans, disparue en juin 1997 à Saint-Jean-de-Maurienne (Savoie) ? "Non, on n’est pas allés en Savoie", a répondu l’accusée. Mais Fourniret, on le sait, partait souvent seul en “chasse”. Il y a aussi le cas d’une baby-sitter du couple que Fourniret aurait tuée en 1993, jamais identifiée. Monique Olivier a confirmé avoir été le témoin direct de ce cas, la jeune femme ayant été tuée sous ses yeux.

Le procès se poursuit jusqu’au vendredi 15 décembre.
 

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