JO de Paris 2024 : pourquoi Valérie Pécresse et Clément Beaune ont appelé "ceux qui le peuvent" à télétravailler ?

  • Les Jeux olympiques de Paris démarreront dès le 26 juillet prochain.
    Les Jeux olympiques de Paris démarreront dès le 26 juillet prochain. Repro CPA
Publié le
Quentin Marais avec AFP Focus

À moins de huit mois du début des Jeux olympiques, Valérie Pécresse, présidente d'Île-de-France Mobilités (IDFM), autorité régionale des transports, s'est adressée aux Parisiens, à qui elle a fait une demande, appuyée par Clément Beaune, le ministre des Transports.

Présidente d'Île-de-France Mobilités (IDFM), autorité régionale des transports, Valerie Pécresse s'est exprimée jeudi 7 décembre 2023, à moins de huit mois du début des Jeux olympiques. Et a soumis une requête, appuyée par Clément Beaune, le ministre des Transports. 

Un appel à "télétravailler"

La candidate LR à la dernière Présidentielle a appelé jeudi "tous ceux qui le peuvent à télétravailler" pendant les Jeux olympiques pour éviter l'embolie des transports alors que le préfet de région a fait part de ses inquiétudes dans une lettre au ministère des Transports. "On sera prêt pour les JO", a cependant voulu rassurer Valérie Pécresse, balayant les craintes exprimées par le préfet de la région Ile-de-France, Marc Guillaume. Les Jeux olympiques doivent démarrer le vendredi 26 juillet 2024, pour s'achever le dimanche 11 août.

"De l'information voyageur"

"Que le gouvernement demande aux Franciliens qui le peuvent de télétravailler du 1er au 12 août pour éviter que les transports soient surchargés, ça s'appelle juste de l'information voyageur", a-t-elle minimisé lors d'une conférence de presse à l'issue du conseil d'administration d'IDFM. Dans une lettre révélée par le Canard Enchaîné mercredi, le préfet prévient "que les seuils de saturation seront régulièrement dépassés" pendant les Jeux pour 11 lignes de métro, cinq lignes de RER et cinq Transiliens.

"À certains endroits le plan de transport ne permet d'acheminer les spectateurs que si tous les autres voyageurs ou presque étaient dissuadés", écrit M. Guillaume. "C'est vrai, il y a encore du boulot", a reconnu le ministre délégué aux Transports Clément Beaune, sur la matinale de Franceinfo. "Pour les gens, les Franciliens et les Parisiens qui seront là, qui veulent aller au boulot, on l'a dit, on lancera une campagne d'information précise à partir du mois de janvier", a indiqué le ministre.

Il faudra, "pour ceux qui le peuvent, plus de télétravail", a-t-il prévenu, dans le sillage des propos de Valérie Pécresse. Le ministre a également incité les Franciliens à "prendre leurs congés plutôt pendant cette période - des JO - que avant ou après". L'objectif est de "décharger un peu nos transports du quotidien pendant cette période", a-t-il souhaité.

\ud83d\udd34 Transports pendant #Paris2024 \u27a1\ufe0f "Il y a encore du boulot, c’est vrai. Il y a un renforcement d’offre à organiser", dit Clément Beaune. Pour les usagers du quotidien, “il faudra s’organiser différemment, plus de télétravail.” #8h30franceinfo pic.twitter.com/AQGgNvy4fX

— franceinfo (@franceinfo) December 7, 2023

800 000 spectateurs

Pendant les JO, environ 800 000 spectateurs par jour devront être transportés sur les sites de compétition. "Pour nous le sujet c'est l'ouest francilien", a rappelé Valérie Pécresse. La concomitance de compétitions au Parc de Princes et à Roland-Garros risque de surcharger la ligne 9 au-delà de ce qu'elle peut absorber.

"On va mettre des bus, inciter à prendre le RER C et peut-être qu'on pourra traverser le Bois de Boulogne à pied ou remonter la Seine à pied, il y a pire en été", s'est exclamé la présidente de région. "Il faut à un moment ouvrir les chakras, on va accueillir le monde et on est le seul pays qui ne s'en réjouit pas", a-t-elle déploré, faisant part de sa confiance dans le succès de l'évènement.

Les transports, un vrai débat

Le sujet des transports fait, sans surprise, l'objet d'un vrai débat à quelques mois de l'ouverture des Jeux. Le mercredi 22 novembre 2023, Anne Hidalgo, la maire de Paris, avait déclaré sur le plateau de Quotidien : "on est dans une difficulté déjà dans les transports du quotidien et on n'arrive pas à rattraper le niveau de ponctualité, de confort pour les Parisiens et les Parisiennes". Concrètement, elle avait expliqué qu'il y a "des endroits où les transports ne seront pas prêts parce qu'il n'y aura pas le nombre de trains et la fréquence".

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?