Le Decazevillois Tristan Lombart sur le devant de la selle en ultra-cyclisme et sur le grand écran

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  • Tristan Lombart a couvert 1 430 kilomètres en quatre jours et quinze heures, entre Bayonne, où il vit, et Nerja, au sud de l'Espagne.
    Tristan Lombart a couvert 1 430 kilomètres en quatre jours et quinze heures, entre Bayonne, où il vit, et Nerja, au sud de l'Espagne. Mathieu Koiko
Publié le
Rui DOS SANTOS

Originaire du Bassin, auquel il est resté très attaché, installé au Pays basque, sociétaire du Guidon decazevillois, âgé de 25 ans, il a couvert 1 400 kilomètres en moins de cinq jours, avec un film, intitulé "Première", pour raconter cette aventure hors norme.

Avaler 1 400 kilomètres, avec un dénivelé positif de plus de 14 000 mètres, en moins de cinq jours, tel était le copieux menu choisi par Tristan Lombart. Il était proposé par la Desertus Bikus, avec, comme règle du jeu, relier Nerja, située au sud de l’Espagne, en partant de Bayonne, le plus vite possible, sans assistance, en passant par les déserts et les parcs nationaux espagnols.

Au printemps dernier, il a signé l’exploit avec 1 430 kilomètres au compteur, dont 420 digérés dès l’étape initiale, en quatre jours et quinze minutes... Non, le vélo ne bénéficiait pas d’une assistance électrique ! "J’avoue que j’ai été le premier surpris par ce chrono, assure le champion. J’ai même parfois trouvé le temps long".

Né à Decazeville, en 1997, Tristan Lombart a grandi au Plateau d’Hymes, dans une famille originaire du Bassin. Après une scolarité classique (collège Kervallon à Marcillac et lycée Monteil à Rodez), il a alors rejoint l’IUT de Figeac pour des études de génie mécanique, avant de prendre ensuite la direction de Chambéry, dans les Alpes, pour s’orienter vers l’aéronautique.

En tandem avec un autre Aveyronnais

Il a d’ailleurs rapidement trouvé du travail dans cette branche, chez Dassault Anglet à Bayonne. Une première expérience, avant de revêtir la tenue de... coursier à vélo, puis de rouler en tandem, avec Mathieu Poussou, un autre Aveyronnais, pour créer Popular cycling, un concept assez original. L’un en est le salarié, l’autre le gestionnaire. "Cela fait dix-huit mois que cette boutique est ouverte et, si on a un peu galéré au début, c’est bien parti pour durer", commente-t-il, optimiste mais déterminé.

Tristan Lombart est passionné par le cyclisme depuis l’âge de 10 ans, un virus hérité de son père..., qui avait débuté par le ballon rond. Capitaine du FC Decazeville, puis de la fusion entre Decazeville et Firmi (FCBA), Lilian Lombart est devenu président du Guidon decazevillois.

"C’est mon club de cœur, s’enthousiasme le fiston âgé de 25 ans. J’ai débuté chez les pupilles et j’y ai fait toutes mes classes. En juniors, j’avais "un bon petit niveau régional" grâce, en particulier, aux valeurs inculquées par mon père. Quand je suis monté en seniors, avec les études, j’ai eu un gros coup de mou. J’avais du mal à suivre le rythme et je me suis détaché de la compétition". Il a retrouvé le plaisir grâce au VTT ("J’avais une appétence pour le tout terrain"), puis le gravel. Avant de goûter donc à l’ultra-cyclisme.

Un documentaire déjà récompensé à La Rochelle

Il vit avec une Bordelaise ("Mais, je l’ai convertie !", sourit-il), mais, quand il n’a pas la tête dans le guidon, son regard est tourné vers sa terre natale : "J’espère construire ma vie en Aveyron, je veux retourner là-bas". Il arrive d’ailleurs qu’il rentre au pays... à vélo, soit près de 500 kilomètres. "Je le fais tout de même en deux jours", précise l’intéressé.

Le jeune sportif aveyronnais a visiblement digéré sa "verticale d’un fou". "Je l’ai vécue comme une nouvelle expérience. Elle a été très enrichissante et j’en referai d’autres, explique-t-il. à l’arrivée, après une telle souffrance, j’ai crié "Plus jamais" ! Deux jours plus tard, j’avais oublié, je relativisais et il ne me tardait qu’une chose, en l’occurrence recommencer".

Mais, il imagine bien "quelque chose de plus grand, de davantage concret". Il lance sur le sujet : "Pourquoi ne pas défendre une cause humanitaire à vélo ?".

Bientôt en salle à La Strada ?

Cette expédition est devenue un film. "J’ai rencontré Mathieu Koiko six mois avant mon départ, à l’occasion d’une sortie d’entraînement, se souvient Tristan Lombart. Photographe de profession, il voulait réaliser un premier film et il m’a dit que je correspondais pile poil au profil qu’il recherchait. Je me suis pris au jeu. Et j’ai apprécié ce regard différent qu’il porte sur mon défi. Je ne regrette pas du tout ce coup de projecteur. Loin des clichés des athlètes de haut niveau, j’ai dépassé mes barrières mentales et physiques".

Intitulé Première, sorti le 3 novembre, ce documentaire de 58 minutes a été présenté "sans prétention" au festival international du film d’aventure à La Rochelle... Avec succès ! "Nous sommes très fiers que ce travail a été récompensé", se réjouit l’acteur-cycliste. Il sera, à nouveau, en haut de l’affiche lors du festival 360° d’aventure de Millau, où Mathieu Koiko le présentera en compétition. Sa projection est programmée jeudi 8 février, à 18 heures.

Enfin, voulant être prophète en son pays, Tristan Lombart est en relation avec La Strada, le complexe de cinéma de Decazeville, pour une prochaine diffusion en salle.

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