Aveyron : à Villefranche-de-Rouergue, une usine d’eaux traitées réutilisables est en projet

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  • La station d’épuration présente actuellement une capacité de 40 000 usagers.
    La station d’épuration présente actuellement une capacité de 40 000 usagers.
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Benoit Donnadieu

La mairie a lancé le projet avec Suez, l’exploitant de la station d’épuration de Villefranche, pour faire des économies alors que "l’eau va devenir une denrée rare".

C’est un véritable or bleu. L’eau va devenir une denrée rare. C’est maintenant qu’il faut se prévenir de son manque", lance Jean-Claude Carrié, premier adjoint à la mairie.

Récemment, la municipalité a lancé une consultation auprès de Suez, l’exploitant de la station d’épuration de Villefranche, pour créer une usine de réutilisation des eaux usées traitées (REUT) sur ce site. "On en est à l’étude de faisabilité pour dimensionner l’ouvrage", indique Gildas Paumier, directeur de l’agence Occitanie Nord Est de Suez.

Arroser les stades et espaces verts, nettoyer les rues

Actuellement, l’eau traitée est rejetée en amont de Villefranche, dans l’Aveyron. Avec une station REUT, la municipalité pourrait réutiliser cette eau pour plusieurs tâches. "Chaque année, la commune consomme 50 000 m3 pour ses missions. Il faut trouver des solutions pour faire preuve de sobriété" , ajoute Jean-Claude Carrié. "Une eau traitée et réutilisable sera utilisée pour arroser les espaces verts, nettoyer les rues ou encore irriguer la pelouse des stades. Lors des derniers étés, il y a eu des arrêtés pour interdire le prélèvement d’eau de l’Aveyron, à cause de la sécheresse. On a vu comment le stade Henri Lagarde a dépéri. Alors que le coût de l’eau va augmenter dans les prochaines années, il est important de trouver des solutions alternatives".

À l’échelle nationale, l’État encourage le développement d’usines d’eaux usées traitées et réutilisables, en simplifiant l’instruction des dossiers et en apportant des subventions. "C’est maintenant qu’il faut saisir l’opportunité ou il sera trop tard", appuie Jean-Claude Carrié. La municipalité envisage d’ailleurs de mettre en place ce projet avant la fin du mandat.

Créés il y a 30 ans, certains équipements de la station d’épuration commencent à se faire vieux. C’était le cas du projecteur d’air dans le bassin d’épuration.

Un équipement qui envoie de l’oxygène à forte pression qui permet le développement des bactéries de traiter les eaux. Il vient d’être remplacé par un compresseur plus moderne, pour un montant de 107 000 euros hors taxe. "C’est important pour la municipalité d’agir dans une logique de sobriété énergétique", appuie Jean-Claude Carrié, premier adjoint à la mairie. "Ce nouvel équipement permet d’économiser 145 000 kW/an, soit une baisse de consommation de 18 % sur la station d’épuration".

Cette station a une capacité équivalente de 40 000 habitants, et traite les eaux de Villefranche, la Glèbe, Toulonjac, Savignac et une partie de Saint-Rémy.

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