"C'est une immense fierté de représenter l'Aveyron", savoure Frédéric Muratet, champion du monde de Spartan Race

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  • Frédéric Muratet est tombé amoureux de cette discipline il y a cinq ans.
    Frédéric Muratet est tombé amoureux de cette discipline il y a cinq ans.
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DONNADIEU Benoît

Frédéric Muratet s’est imposé sur cette compétition, une succession d’épreuves sportives, dans sa catégorie 40-44 ans. Le sportif a encore de belles ambitions et compte bien défendre son titre.

Vingt kilomètres de course au milieu des dunes ensablées à Dubaï, sous un soleil de plomb, avec une trentaine d’obstacles physiques à franchir. Des sacs de sable sur le dos, du tir au javelot ou encore des murs à escalader, c’est un véritable parcours du combattant auquel Frédéric Muratet s’est frotté.

Et le Villefranchois s’est surpassé pour remporter ce défi haut la main, jusqu’à se hisser sur la première marche du podium du championnat du monde spartan (catégorie 40-44 ans). Cette discipline atypique, qui vient des États-Unis, consiste à relever une série de défis physiques lors d’une course de plusieurs kilomètres.

"Je me suis lancé un défi"

L’esprit spartan "de dépassement de soi", Frédéric Muratet s’y est mis à fond il y a cinq ans. Le Villefranchois a toujours été un sportif aguerri. Trail, VTT, sport extrême, le casse-cou touche à tout. En 2018, au cours d’une énième cascade, il se retrouve cloué au lit après une mauvaise chute. Bilan : trois vertèbres fracturées. "Ça a été très compliqué pour moi de devoir faire une pause imposée", se souvient-il.

"J’étais ultra-motivé pour retrouver rapidement mes capacités physiques. Je me suis intéressé à cette discipline qui permet de travailler tout le corps. Je me suis lancé un défi, celui de me surpasser. C’est le moteur qui m’a remis sur pied". Après des mois d’entraînement intense à hauteur de deux séances par jour, en adaptant son activité avec la gestion de son cabinet d’étiopathie à Flavin, il se lance dans la compétition en 2021. Les résultats sont vite au rendez-vous. "Je faisais partie des meilleurs temps", se rappelle le sportif. "Puis, lors des championnats d’Europe début 2023, je me suis révélé en finissant 3e. Je me qualifie alors pour les championnats du monde, en forme et avec un bon mental".

Avant le départ, Frédéric Muratet ambitionne d’approcher le top 10. "J’étais un peu perplexe à propos du terrain", ajoute le champion. "C’était difficile car le sol se dérobait sous nos pieds. Je faisais trois pas en avant et un pas en arrière". Au fil de l’épreuve, les sportifs se mélangent entre les différentes catégories. Impossible pour l’Aveyronnais de se situer au niveau du classement général. Il poursuit sa course motivé jusqu’à franchir la ligne. Là, il ne sait même pas qu’il est champion du monde. Il est heureux mais ne saute pas de joie.

"Je suis allé récupérer mon téléphone et j’ai vu une flopée de messages de mon petit frère. Il suivait la course en direct et c’est lui qui m’a appris que j’étais champion", plaisante-t-il. Quelques minutes plus tard, il brandit enfin son trophée. "C’est une immense fierté de représenter l’Aveyron. Ça fait chaud au cœur d’avoir les félicitations de sa famille et ses amis", témoigne Frédéric Muratet.

Déterminé, le Villefranchois ne compte pas s’arrêter là. Il a de grandes ambitions et ambitionne de s’éclater encore longtemps dans le sport et le parcours Spartan. Il souhaite continuer à prôner ces valeurs de dépassement de soi.

"Je vais maintenant m’attaquer au championnat de France et d’Europe. Je vais multiplier les courses et essayer de chercher des sponsors", lâche-t-il. "Rendez-vous l’année prochaine pour défendre mon titre".

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