"Il avait l'air d'être bizarre, il titubait" : un voisin avait croisé le père de famille, peu avant le quintuple homicide à Meaux

Publié le , mis à jour

Une atmosphère glaciale règne toujours à Meaux, après le meurtre d'une famille, le 25 décembre 2023. Auteur présumé de ce massacre, le père avait croisé la route d'un voisin, peu avant le drame.

À Meaux, il est encore difficile de s'exprimer face à l'immense émotion qui frappe la commune. Depuis ce lundi 25 décembre 2023 et l'horrible découverte de quatre corps sans vie dans un domicile familial, quelques témoignages ont malgré tout fait surface.

"Bizarre", "il titubait"

Auprès de nos confrères de BFM TV, un voisin a déclaré avoir croisé l'auteur présumé de ce quintuple homicide, peu de temps avant le drame. Et il l'affirme : "pour moi, il avait l'air d’être bizarre. Il titubait, comme quelqu'un qui était alcoolisé un peu. Je l'ai regardé, mais il ne m'a pas regardé, et quand je suis arrivé, j'ai vu plein d'affolement".

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Antécédents psychiatriques

Comme l'avait souligné Jean-Baptiste Bladier, procureur de la République de Meaux, au lendemain de l'effroyable massacre, ce même père de famille âgé de 33 ans souffre d'antécédents psychiatriques. À l’intérieur du domicile familial, des documents médicaux ont été retrouvés alors qu'en 2019, une procédure à l'encontre du suspect avait été classée sans suite : il avait blessé sa conjointe avec un coup de couteau dans l'omoplate. D'autres riverains ont d'ailleurs décrit l'individu comme quelqu'un de "calme à première vue", "dans sa bulle, il ne parlait à personne".

Interpellé mardi matin

Le père de famille a été interpellé à Sevran, chez son père, mardi 26 décembre à 7h47. Il avait tenté de fuir en direction de la Seine-Saint-Denis dès le soir du drame. Hospitalisé en raison de deux importantes blessures à la main, il a ensuite été placé en garde à vue pour les chefs d'homicides volontaires sur mineurs de moins de 15 ans et homicide volontaire sur conjoint. Le trentenaire risque la réclusion criminelle à perpétuité.

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Le procureur a d'ailleurs rapidement parlé d'une "scène de crime d'une grande violence". Les premiers témoignages du voisinage allaient dans ce sens puisqu'une voisine de la famille a raconté s'être rendu devant l'appartement, où elle a vu des traces de sang sur la poignée et devant la porte. Elle a alors alerté la police qui, lors de son entrée dans le domicile, a affirmé qu'il y avait "du sang partout". 

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Une famille décimée

Cet horrible drame a décimé une famille : la maman, née en avril 1988 et ses quatre enfants, une fillette de 10 ans, une autre de 7 ans, un petit garçon de 4 ans et un bébé qui fêtait ses 9 mois lundi 25 décembre 2023. Ils ont tous les quatre été sauvagement tués.

La maman et ses filles ont été frappées par "un très grand nombre de coups de couteau" partout sur le corps, à tel point qu'il est "impossible de déterminer le nombre, en l'état", déclarait le magistrat, lors de sa prise de parole, le 26 décembre. 

Les deux petits garçons qui, de leur côté, ne présentent pas de plaies apparentes, sont probablement morts d'étouffement ou de noyade, selon les premières hypothèses fournies par le parquet.

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