"Racontez-moi vos rêves, je les mets en scène" : avec ses décorations événementielles, Anne Enjalbert rêve en compagnie des elfes

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  • Anne Enjalbert : "Je suis une business woman un peu rêveuse".
    Anne Enjalbert : "Je suis une business woman un peu rêveuse". Centre Presse Aveyron - Lola Cross
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Lola Cros

Désormais seule à la tête de la Compagnie des elfes, qu’elle a créée en 2006, Anne Enjalbert a imprimé sa griffe dans la scénographie événementielle dans toute la France, avec pour seule mission : faire briller les yeux d’enfant de ses clients.

Derrière la grande porte de son atelier, dorment des dragons et des pirates, sagement alignés entre d’autres lignées de traîneaux, de boules de Noël géantes et de guirlandes à en perdre le nord. À quelques mètres de la RN88, qui file en contrebas, rien ne laisse présager la joyeuse bande qui sieste là, sous les étoiles de la Compagnie des elfes.

"Créer des ambiances et des décors"

Tous sont nés de l’imagination et des mains d’Anne Enjalbert, qui a créé l’entreprise, spécialisée dans la fabrication de décor événementiel, en 2006. "Pour définir la Compagnie des elfes, je dis souvent à mes clients : racontez-moi vos rêves, je les mets en scène. Voilà mon métier", lâche Anne Enjalbert dans un grand sourire. Sous ses lunettes rondes, l’œil malicieux, la cheffe d’entreprise ne se lasse pas de l’émerveillement qu’elle recherche sans cesse : "Ma seule mission, c’est de créer des ambiances et des décors qui créent la surprise, qui transportent ceux qui les verront, qui créeront des moments de joie et des souvenirs. J’ai toujours été créative, aimé lire et raconter des histoires : c’est tout naturellement que je me suis épanouie dans ce métier."

Galeries marchandes, halls d'aéroport, soirées...

Dans les galeries marchandes, les halls d’aéroport, les soirées d’entreprise et les salons en tout genre, Anne Enjalbert distille ses créations, dont on reconnaît aisément la griffe : des panneaux de bois qui, emboîtés, se révèlent en trois dimensions.

Une ribambelle d’elfes ?

Quinze ans après sa création, et le départ de Laurence Lacombe jusqu’alors associée, la Compagnie des elfes est entrée, elle aussi, dans une autre dimension. "J’ai souhaité me consacrer et développer largement l’activité événementielle, confie Anne Enjalbert, qui dit avoir mis un grand coup d’accélérateur. Aujourd’hui, j’ai à cœur de structurer une équipe. Je viens des sports collectifs, ça ne s’invente pas !"

Avec deux salariés et des renforts temporaires, la cheffe des elfes aspire aussi à voir son entreprise déployer ses ailes pour vivre… sans elle : "En fait, ce que je réalise un peu plus chaque jour, c’est que j’aime par-dessus tout, c’est entreprendre. Créer une entreprise, la transformer, la structurer et lui permettre d’avancer sans moi."

"J’adore l’idée de disparaître en laissant place nette"

Engagée au sein de l’association Centre des jeunes dirigeants, Anne Enjalbert avait commencé par des études de langues. Sans trop savoir où elles la mèneraient. Et c’est un joyeux concours de circonstances qui l’a mise sur le chemin de la scénographie événementielle, qu’elle a appris sur le tas. "Depuis, je ne vis que de belles aventures ! Je suis une business woman un peu rêveuse, certes, mais même dans mon univers magique, mon entreprise tient sur un business model, une stratégie de communication et un marketing très rigoureux", tranche celle qui, à 51 ans, laisse encore poindre son âme d’enfant.

L'éphémère

Enfant, elle a grandi à quelques encablures, à Manhac : "J’ai toujours été un peu en dehors du moule, et je me souviens m’être très tôt passionnée pour les gens qui entreprenaient. Je m’émerveille des rencontres que j’ai la chance de faire et du parcours des autres. Ce sont de grands moteurs pour mon inspiration !" Née de l’union d’une institutrice et d’un ouvrier, Anne Enjalbert n’avait pourtant pas de modèle d’entreprenariat dans son entourage immédiat. Qu’importe !

Dans son local aux trésors, aujourd’hui à l’étroit à Calmont, la voilà qui rêve d’ailleurs. "Tout mon travail repose sur l’éphémère. J’adore l’idée de transformer un lieu du sol au plafond, de l’investir dans tous ses recoins, et de disparaître le lendemain en laissant place nette, comme avant." D’un coup de baguette magique ?

Plus d’informations : www.compagniedeselfes.fr

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