Cumul emploi-retraite : modalités, droits, montants... ce qu'il faut savoir pour 2024

  • Le dispositif du cumul emploi-retraite permet de reprendre une activité après la liquidation de sa retraite.
    Le dispositif du cumul emploi-retraite permet de reprendre une activité après la liquidation de sa retraite. Centre Presse Aveyron
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Le cumul emploi-retraite, dispositif qui permet de reprendre une activité après être parti à la retraite donne depuis le 1er janvier 2024, la possibilité d’acquérir de nouveaux droits à la retraite. 

Avec le passage de la réforme des retraites, les règles du cumul emploi-retraite ont été revues. Désormais, en cas de reprise d’une activité, vous pouvez bénéficier de nouveaux droits et donc faire augmenter votre pension de retraite. Ce nouveau dispositif fonctionne pour la retraite de base et la retraite complémentaire Agirc-Arrco.

Qui peut bénéficier du cumul emploi-retraite en 2024 ?

La prise en compte de nouveaux droits à la retraite s’applique uniquement si vous êtes en "cumul emploi-retraite intégral". Pour cela, vous devez remplir les conditions suivantes :

  •  avoir atteint l’âge l’égal de la retraite,
  •  avoir liquidé l’ensemble des pensions de base et complémentaires,
  •  pouvoir justifier d’une carrière complète (ou avoir atteint l’âge du taux plein), soit 67 ans.

Quelles sont les démarches à effectuer pour cumuler emploi et retraite ? 

Vous devez informer votre caisse de retraite de base dans le mois suivant votre reprise d’activité. Vous indiquez les éléments suivants : nom et adresse de votre employeur, date de début d’activité, montant et nature des revenus. Attention, un délai de carence est à respecter selon certains contextes. 

Quelles sont les modalités de calcul de la seconde pension ?

Au moment de l’arrêt définitif de votre activité professionnelle, votre nouvelle pension de retraite est calculée, liquidée et servie dans les mêmes conditions que la première. Pour la toucher, vous devez en faire la demande en remplissant un formulaire en ligne.

La nouvelle pension de retraite concerne uniquement :

  •  les régimes de base alignés : Cnav, MSA salariés, SSI,
  •  les régimes des fonctionnaires et ceux des professionnels libéraux (CNAVPL, CNBF pour les avocats).

Pour les autres régimes (notamment complémentaires), on ne peut pas obtenir de nouveaux droits à la retraite et donc pas de complément de pension.

La pension est automatiquement calculée à taux plein mais sans majoration possible. Il n’y a pas de plafond de revenus à respecter pour pouvoir bénéficier du dispositif.

Pour les salariés, la seconde pension est calculée à partir du salaire mensuel moyen correspondant aux cotisations versées durant la période de cumul emploi-retraite intégral. Les salaires de la dernière année sont pris en compte, même si elle est incomplète.

Pour les indépendants, le salaire servant de base au calcul de la seconde pension est le revenu annuel de l’année au cours de laquelle la nouvelle pension prend effet.

La nouvelle pension est-elle plafonnée ?

Cette seconde pension est plafonnée. Son montant annuel brut ne peut pas dépasser 5% du plafond annuel de la Sécurité sociale dans chaque régime (soit 2 318,40 € par an ou 193,20 € par mois en 2024 contre 2 199,60 € par an ou 183,30 € par mois en 2023).

Comment valider un trimestre ?

Dans le régime général, pour valider un trimestre de retraite en 2023, il faut donc avoir perçu 1 690,50 € brut (150 heures x Smic horaire brut au 1er janvier 2023). Pour valider 4 trimestres, vous devez avoir touché un revenu annuel de 6 762 € minimum.

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