L’architecte le plus recherché de France repose dans un des plus beaux villages de l'Aveyron

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  • Jean-Marie Montangerand et Antoine Planchot à Belcastel, pour le tournage du film sur Fernand Pouillon
    Jean-Marie Montangerand et Antoine Planchot à Belcastel, pour le tournage du film sur Fernand Pouillon Centre Presse Aveyron - Joel Born
  • Fernand Pouillon, "l'un des dix architectes majeurs du XXe siècle"
    Fernand Pouillon, "l'un des dix architectes majeurs du XXe siècle" DR
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Joël Born

Jean-Marie Montangerand présentera son film documentaire sur Fernand Pouillon, jeudi 18 janvier, à 18 h 30, aux Archives départementales, à Rodez.

Nous nous étions rencontrés au château de Belcastel, au tout début du printemps 2022. Jean-Marie Montangerand et son chef opérateur Antoine Planchot débutaient le tournage de Fernand Pouillon l’architecte le plus recherché de France. Diffusé sur France 3 et TV5 Monde en novembre dernier, le documentaire de 52 minutes, sur ce grand bâtisseur que certains ont voulu démolir, sera projeté en Aveyron, jeudi 18 janvier, à 18 h 30, aux Archives départementales de Rodez, en présence du réalisateur et du producteur Amaury Lafarge.

Une vie rocambolesque, une œuvre majeure

Jean-Marie Montangerand et Antoine Planchot furent camarades de promotion, lors de leurs études en audiovisuel et, tous deux, ont épousé une… architecte. Lors d’un voyage vers l’Italie, de passage à Arles, Jean-Marie Montangerand a découvert une exposition sur les cités algériennes de Pouillon. "L’expo avait lieu dans une abbaye et cela m’a profondément marqué", raconte le documentariste. Après avoir lu Les Pierres sauvages, ouvrage majeur de Pouillon, il s’est dit que "la vie de ce gars méritait vraiment de faire un film."

Le film, dont le titre à double sens est volontairement provocateur, a été principalement tourné à Marseille, dans la région parisienne, à l’abbaye de Thorenet et bien sûr à Belcastel. De nombreux documents d’archives permettent d’aborder sa période algérienne. "On a vraiment retracé la vie Pouillon, le rocambolesque de sa vie, ses débuts, son œuvre, ses galères… Il y a tellement de choses à raconter qu’on a dû faire des choix", raconte Jean-Marie Montangerand, qui songe à une éventuelle suite. "C’était un peu un rebelle dans son milieu, quelqu’un qui avait des principes et des convictions très affirmées." "Je donnais le grand confort au prix ou les autres font des HLM. Je ne voudrais pas mettre un homme dans un endroit où je ne voudrais pas habiter moi-même", expliquait Pouillon, "l’un des dix architectes majeurs du XXe siècle". Une belle et saine philosophie, qui ne plaisait pas, forcément, à tout le monde, dans le monde des affaires.

Déjà primé, le film a été présenté dans plusieurs écoles d’architecture et lors de plusieurs festivals. "Aujourd’hui, les architectes reconnaissent vraiment tout ce qu’il a apporté et beaucoup de jeunes étudiants s’intéressent à la vie de Pouillon", se réjouit l’auteur du film. Après cette première aveyronnaise en terre ruthénoise, Jean-Marie Montangerand, qui apprécie tout particulièrement de pouvoir revenir en Aveyron, aimerait bien organiser une projection publique, en plein air, cet été à Belcastel. Dans ce magnifique village, où Fernand Pouillon repose depuis sa mort en 1986. Loin des tumultes d’une vie passablement tourmentée, qui l’a conduit jusqu’à la prison au début des années soixante.

On peut visionner le film sur la plateforme de France Télévisions : www.france.tv

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