Aveyron : un film pour casser l’image "sulfureuse" de Pouillon, l'homme derrière la restauration du château de Belcastel

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  • Fernand Pouillon, artisan de la restauration du château, est décédé en 1986 à Belcastel.
    Fernand Pouillon, artisan de la restauration du château, est décédé en 1986 à Belcastel. - BUISSON Xavier
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Xavier Buisson

Le long métrage « Fernand Pouillon, l’architecte le plus recherché de France » retrace le parcours rocambolesque de l’architecte visionnaire. Il sera projeté jeudi 18 janvier au centre culturel, à Rodez.

Né en 1912 dans le Lot-et-Garonne, l’architecte Fernand Pouillon est bien connu dans l’Aveyron pour avoir restauré le château de Belcastel (de 1974 à 1982) ainsi qu’une partie du village emblématique du département. Mais l’œuvre de l’homme, présenté par certains comme le plus grand architecte de France, va bien au-delà puisqu’il est l’auteur de la reconstruction du quartier du vieux port à Marseille, réhabilitation à Aix-en-Provence, Melun, Boulogne-Billancourt, constructions en Algérie…

Avec, toujours, l’ambition de réaliser des logements populaires. Pour lui rendre hommage, le centre culturel de Rodez diffusera jeudi 18 janvier à 18 h 30 (accès gratuit) un film retraçant son existence et ses nombreux travaux. « Il s’agit du plus long métrage fait sur Fernand Pouillon. Une rétrospective de ce qu’il a construit, commenté par l’architecte Pierre Frey, professeur à l’université de Lausanne », résume Roger Fabry, président de l’association Héritage Fernand Pouillon.

Pourquoi "l'architecte le plus recherché de France" ?

Le titre du film, « L’architecte le plus recherché de France », fait référence à son évasion de prison en 1962 (il avait été condamné pour détournement de fonds sans qu’aucun enrichissement personnel ne soit relevé) mais surtout à sa vision de l’architecture, très demandée en ces périodes de reconstruction de la France. « Notre association est souvent confrontée au côté sulfureux de Fernand Pouillon. Le film en parle très peu, ça serait restreindre le personnage », explique Roger Fabry.

Il a été à la manœuvre de la restauration du château de Belcastel, dont il avait fait sa demeure et où il a choisi de mourir, et notamment de la transformation des douves en piscine.

« Notre but est de lui rendre justice, car localement, sa notoriété est trop faible alors qu’une cinquantaine d’ouvrages lui sont consacrés », reprend Roger Fabry. Le film sera projeté en présence de son réalisateur Jean-Marie Montangerand.

Pour contacter l’association : heritagefernandpouillon@gmail.com
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