La journaliste villefranchoise Katia de la Ballina : "Interviewer Robert Badinter, ça m’a fait quelque chose"

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  • Installée à Paris  depuis plus de vingt  ans, la Villefranchoise  Katia de la Ballina se verrait bien revenir vers le sud.
    Installée à Paris depuis plus de vingt ans, la Villefranchoise Katia de la Ballina se verrait bien revenir vers le sud. Reproduction - L’Aveyronnais
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A Paris, Emmanuel Pons

Journaliste depuis plus de 25 ans, à Toulouse, en Aveyron et aujourd’hui installée à Paris, la Villefranchoise aspire à revenir dans le Sud, pour se rapprocher de la nature et de ses racines.

Son CV, sur lequel Katia de la Ballina affiche un large sourire, à l’image de sa personnalité joviale et chaleureuse, présente la liste des nombreux titres auxquels elle a collaboré, au fil de ses 25 ans d’expérience.

À commencer par Centre Presse et même L’Aveyronnais, mais aussi des participations aux publications du groupe Milan basé à Toulouse et pour les magazines télé de Prisma Media, à Paris où elle est installée depuis une vingtaine d’années. Et où elle travaille aujourd’hui pour Le Point.

C’est d’ailleurs dans la capitale que la jeune femme, née en 1975 à Villefranche-de-Rouergue, commence sa carrière. Villefranche où le nom De la Ballina est connu puisque son grand-père avait créé l’entreprise de chaudronnerie, devenue De la Ballina Industrie avant d’être rachetée par le groupe Pattyn.

Élève de Bernard Maris

"Je suis née le jour de la Saint-Amour, sourit-elle. Dans une famille espagnole, une vraie tribu !" On imagine les repas, joyeux et bruyants, avec tous les oncles et tantes et les nombreux cousins. Il faut dire qu’elle-même a deux frères et deux sœurs.

Après le bac C décroché à La Sup – "J’étais une bonne élève" – elle file en Science Po à Toulouse où elle prépare un double cursus et poursuit par un DEA Administration et gestion de la communication à Montpellier. Avant un retour dans la Ville rose pour un DESS où elle a pour prof un certain Bernard Maris (1). "C’est à Toulouse que j’ai rencontré mes amis de toujours, ma seconde famille !", sourit-elle.

Après un stage en Aveyron, à Centre Presse puis au Villefranchois, la jeune journaliste collabore avec les éditions Milan, pour Pyrénées Magazine. "Mais quand ma famille de cœur est montée à Paris, j’ai suivi les filles ! Et j’ai commencé à travailler pour Jeunes à Paris. Au début en tant que secrétaire de rédaction puis directrice adjointe de la rédaction." Avant de quitter ce poste, au début des années 2000, et de commencer à piger, notamment pour L’Aveyronnais.

Avec des vedettes de la télé

De retour chez Milan, elle préfère renoncer à l’édition jeunesse – "Ça n’est pas mon métier" – pour rejoindre le groupe Prisma Media où elle est chargée de l’actualité de la télé, spécialisée dans les séries de fiction. "J’y suis restée de 2005 à 2022. J’ai fait des voyages de presse extraordinaires, se souvient-elle. Miami, Londres, New York… J’ai interviewé Simon Baker, du Mentalist, Marcia Cross de Desperate housewives, le réalisateur Olivier Marchal… J’ai même passé une semaine à Los Angeles pour la série Amour, gloire et beauté. J’en ai bien profité ! Et j’ai rencontré Robert Badinter quand son livre sur la peine de mort a été adapté en fiction sur France Télévision. Ça m’a fait quelque chose !"

Et quand, en 2015, les trois magazines TV du groupe ont fusionné dans le cadre d’un projet bimédia, la Villefranchoise a été nommée chef du pôle loisir et culture. Une belle reconnaissance mais, avoue-t-elle, "être chef, c’est pas mon truc. Je voulais retourner sur le terrain, revenir à l’écriture". Alors "lorsque Bolloré a racheté Prisma, en 2011, ça a été la goutte d’eau. J’ai décidé de faire jouer ma clause de cession et je suis partie, le 31 octobre 2022, se souvient-elle. Depuis, je travaille pour Le Point."

Envie de nature

Mais l’Aveyronnaise, qui se souvient de ses séjours, enfant, dans la ferme de son oncle et sa tante, à Saint-Igest, a une autre passion, en plus de son métier de journaliste : les animaux. "J’en suis dingue !, confirme-t-elle. Je suis même devenue végétarienne." Alors comment combiner presse et monde animal ? "J’ai envoyé une lettre à Trente millions d’amis et depuis, je pige pour eux", se réjouit-elle. Et je travaille aussi pour Phosphore.

Si elle aime toujours autant son métier, Katia de la Ballina, après plus de 25 ans de journalisme, a décidé "d’arrêter de courir après le temps". "J’ai passé le confinement en Aveyron, j’ai vu la nature se transformer au printemps, ce que je n’avais pas fait depuis longtemps…"

Une pause forcée qui lui a aussi donné envie de revenir dans le Sud. Peut-être Toulouse, pas trop loin de l’Aveyron où sont ses racines.

(1) Economiste, écrivain et journaliste assassiné le 7 janvier 2015 à Paris, dans les locaux du journal Charlie Hebdo.
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