Chaleur, sécheresse, précipitations, vent... ce qu'il faut retenir de l'année climatologique en Aveyron

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  • En moyenne, 2023 a présenté une anomalie de température de +1,29°C par rapport aux normales.
    En moyenne, 2023 a présenté une anomalie de température de +1,29°C par rapport aux normales. Pixabay - Illustration
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La fin de l'année 2023, actée depuis bientôt trois semaines, ouvre la porte à des bilans. Ceux autour de la météo permettent d'y voir plus clair sur les 12 derniers mois. Que révèlent-ils ?

Après une année 2022 jugée "remarquable" tant dans l'Hexagone qu'en Aveyron, que faudra-t-il retenir de sa petite sœur, sur le territoire aveyronnais ? Il est l'heure de faire le bilan.

Deuxième année la plus chaude

Premier enseignement majeur à retenir : "au niveau de l'Aveyron, on retrouve le même schéma que pour la France, avec une année 2023 qui se place au deuxième rang des années les plus chaudes, après 2022", note Alexandre Flouttard, météorologue à Toulouse. "En anomalie de température, on est à 1,29°C au-dessus des normales pour toute l'année dans le département, contre 1,44°C en France." 

Elle est parfois plus prononcée : +1,5°C à Villefranche-de-Rouergue, +1,4°C à Millau et +1,2°C à Rodez. "La chaleur est un petit peu plus marquée sur la partie ouest de l'Aveyron. C'est un peu moins chaud sur la partie est", enchaîne le prévisionniste. Cette anomalie est calculée sur la moyenne des minimales et des maximales. "On est à +1,20°C d'anomalie pour les températures minimales, et à +1,38°C d'anomalie sur les températures maximales, en Aveyron."

Une année qui a d'ailleurs commencé, toujours sur le territoire aveyronnais, par la "première quinzaine la plus douce, depuis le début des relevés". 15 jours historiques pour lancer 2023.

La pluie recharge les sols en fin d'année

Cap sur les précipitations, autre point majeur de cette année notamment dans l'enjeu de lutte contre la sécheresse. "Sur le bilan annuel, l'Aveyron est partagé en deux parties. Dans les deux tiers nord du département, on relève en général 1 000 à 1 200mm, ce qui représente, sur l'année, un excédent de 10 à 20% par rapport à la normale. Sur la partie sud est, on est déficitaire de 20 à 30%", souligne Alexandre Flouttard, qui rappelle les chiffres saisissants de 2022 : "on était environ 30 à 40% en dessous de la normale", et ce sur tout le département.

Et tout s'est joué en fin d'année. Après des mois de janvier février "encore un peu secs, même très secs, notamment fin février", le niveau d'humidité des sols est resté "proche de la normale, voire légèrement excédentaire", en Aveyron de mars jusqu'au début d'été. Petit à petit, il a fallu faire face aux assauts de la saison estivale. Qui a duré. "Ça s'est plutôt asséché vers l'automne, avec des mois de septembre et octobre très chauds et très secs. Début octobre, on était proche des records de sécheresse du sol, qui datait de 2011."

L'Aveyron a tutoyé la valeur historique, sans la franchir. "On l'a aussi frôlée début mars. Mais les pluies du début d'hiver, à partir de novembre, ont amélioré la situation. Le sol s'est nettement humidifié. Globalement, on s'en sort plutôt pas mal avec des pluies qui sont légèrement excédentaires". Et des sols qui respirent.

Des records battus

Certaines journées ont été irrespirables en Aveyron. "Le 23 août, à Rodez, on a relevé 38,9°C, ce sont 14°C au-dessus des normales", poursuit Alexandre Flouttard. En août, il y a eu 13 jours de forte chaleur (T=30°C). Et cinq jours de très forte chaleur (T>35°C). Ce 38,9°C noté au Piton égale d'ailleurs le record absolu de 1987. À Millau, les 39,1°C recensés le même jour sont historiques, alors que Saint Come d'Olt a franchi le cap des 40°C, enregistrant 41,1°C le 20 août, mais derrière le record absolu du 19 août 2009 (41,2°C).

S'en est suivi un mois de septembre "exceptionnel", avec huit jours de forte chaleur, qui a prolongé un été offrant d'autres scénarios historiques. La chaleur tardive d'octobre a frappé d'entrée à Rodez : 30,9°C dès le 1er du mois, du jamais vu à cette période de l'année. Record mensuel à Millau le 10 également avec 29,8°C. Enfin, huit des 10 valeurs de températures maximales d'octobre relevées à Villefranche l'ont été... en 2023.

À l’inverse, dans le cadre d'un mois de mars qualifié de "venté", la rafale de 108 km/h mesurée à Rodez a établi un record mensuel, loin, ceci dit, de l'absolu, datant de décembre 1999 avec 151.9 km/h.

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