Quésaco : les substitariens, l'autre génération de flexitariens

  • Plutôt que de réduire sa consommation de viande, on peut aussi augmenter la proportion d'alternatives végétales dans ses menus
    Plutôt que de réduire sa consommation de viande, on peut aussi augmenter la proportion d'alternatives végétales dans ses menus fcafotodigital / Getty Images
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ETX Daily Up

(ETX Daily Up) - Quand le défi du "veganuary", consistant à préférer une alimentation à base de végétaux durant un mois, sera terminé, certains s'interrogeront quant à leurs nouvelles habitudes alimentaires. Si des consommateurs prendront la voie du flexitarisme, d'autres pourraient opter pour le "substitarisme". Explications.

Depuis de nombreuses années déjà, le flexitarisme est apparu comme un nouveau mode de consommation prévoyant, non pas de supprimer comme dans le cas du végétarisme, mais de réduire sa consommation de viande, que ce soit pour des raisons environnementale, médicale ou éthique quand il s'agit d'aborder le bien-être animal. D'après la dernière étude majeure à ce sujet, réalisée par l'Ifop pour FranceAgriMer, et datant de 2021, 24% de la population française seraient flexitariens tandis que 74% seraient omnivores et 1,1% seraient pescetariens, c'est-à-dire ne mangeraient pas de viande mais tout de même du poisson ou des produits de la mer. Concrètement, on estime ainsi que 10,6 millions de Français auraient réduit leur consommation de viande.

Après avoir réduit la présence de la viande, on augmente la part des alternatives végétales

Alors que ce défi du mois de janvier étiqueté "veganuary" rappelle bien la différence entre le végétarisme et le véganisme - le premier consiste à éviter viande, poisson et fruits de mer tandis que le second évince tout ingrédient d'origine animale donc aussi le miel et les oeufs, une autre voie pourrait se dessiner dans l'optique de prendre de nouvelles habitudes alimentaires afin de consommer davantage de végétal. Plutôt que de prendre le prisme de la viande, pourquoi n'adopterait-on pas en effet l'angle des alternatives végétales, et réaliser davantage d'effort pour les intégrer petit à petit dans notre mode de consommation ? Dans ce cas, vous seriez un "substitarien", un terme qui n'existe pas encore dans le dictionnaire français mais qui serait la traduction littérale du mot anglais "substitarian".

C'est en effet le terme employé par une étude réalisée auprès de la population suisse par le géant de la distribution helvétique Coop. Repérée par le média hongkongais GreenQueen, cette enquête démontre que cette tendance mérite de l'intérêt dans la mesure où 56% des Suisses pourraient être considérés comme "substitariens". Car 28% mangent des alternatives végétales à la viande et au poisson plusieurs fois par mois et 28% de façon occasionnelle. Non seulement la part de la population qui a pris l'habitude d'en manger depuis quatre ans est importante, soit 51%, mais en plus elle est en progression de trois points par rapport à 2022. En ce qui concerne le profil de ces consommateurs, les femmes sont davantage représentées (29% contre 27% d'hommes), dans le sillage du flexitarisme qui est plus pratiqué par ces dames.

Si l'on compare ce nouveau régime alimentaire au flexitarisme, c'est parce qu'on retrouve le concept de mélange de produits végétaux à des aliments d'origine animale dans la même assiette. 65% des personnes suisses interrogées sont en effet concernées. De la même manière, les motivations sont liées à la conscience d'agir pour la planète, en l'occurrence de réduire la consommation de viande (67% des flexitariens et 63% des substitariens).

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