INTERVIEW. Wally au théâtre des 2-Points de la MCJ de Rodez ce mardi : "J’évolue dans un registre différent"

Abonnés
  • Wally, récit d’une enfancedans le Bassin… Wally, récit d’une enfancedans le Bassin…
    Wally, récit d’une enfancedans le Bassin…
Publié le

"Ma distinction" est une sorte de regard d’enfants du jeune Wally, enfant du Bassin decazevillois, sur la société, faisant écho à "La distinction, critique sociale du jugement", du sociologue Pierre Bourdieu. Il est présenté ce mardi 23 janvier 2024 à 20 h 30, à la MJC de Rodez.

Comment est né ce spectacle, que vous jouerez mardi 23 janvier soir à la MJC de Rodez ?

Je l’ai écrit pendant le confinement et je l’ai joué pour la première fois à Decazeville, chez moi, en 2021. Mais à la base ce n’était pas forcément un spectacle. En fait, je me suis mis à écrire sur mon enfance, avant tout pour laisser une trace à mes petits enfants.

Pour un livre ?

Non, c’était un acte gratuit. C’est la première fois que je me mettais à écrire sans savoir véritablement ce que je voulais en faire. Puis des anecdotes sont remontées. Et, surtout, cela m’a fait du bien d’écrire comme cela.

Et c’est donc devenu un spectacle…

Oui, finalement avec l’aide de Jérôme Rouger, à Poitiers, qui m’a aidé à en faire un spectacle, à le mettre en scène, avec notamment le soutien de la scène nationale d’Albi, de Decazeville communauté et L’été de Vaour. On a affiné le texte, il fallait faire des choix et l’on y a glissé des citations du sociologue Pierre Bourdieu. Parce que je me suis mis petit à petit à penser à lui en écrivant ce récit.

Et l’on y retrouve l’humour qui vous caractérise ?

Pas seulement. En fait, je n’ai pas cherché à faire rire comme cela a pu être le cas dans les autres spectacles. Je n’ai pas écrit sous la tyrannie du rire si vous voyez ce que je veux dire. En me disant, il faut que je fasse rire sinon tout s’effondre. Et cela m’a d’ailleurs libéré. Si bien que certains soirs, il y a des spectateurs qui rient, d’autres fois, c’est un texte qui est écouté quasi religieusement… Mais il y a bien évidemment un peu d’humour, de l’autodérision.

Votre enfance, c’est Viviez, c’est cette ambiance du bassin industriel. Vous avez joué ce spectacle à l’usine Sam au plus fort des tensions…

À 200 mètres de chez moi, oui. C’était un peu particulier, il y avait 200-300 personnes. Ce spectacle a parlé à pas mal de gens. Mais c’est un peu une histoire universelle que je raconte. Des Sam, il y en a un peu partout en France. Et comme l’on dit, ce sont les choses les plus intimes qui se ressentent le plus. C’est d’ailleurs un peu ce qu’il se passe quand je le joue en Aveyron.

Donc, vous ne chantez pas dans ce spectacle. Cela ne vous manque pas ?

Non, pas du tout. C’est vrai que l’on m’identifie souvent avec mes chansons courtes, mais j’évolue aujourd’hui dans un registre différent. J’ai beaucoup travaillé pour cela. Mardi, à Rodez, je le jouerai pour la 70e fois à peu près et je me régale vraiment.

On entend en tout cas ce plaisir que vous avez à le jouer…

Oui, j’explore autre chose, tout comme je l’ai fait avec le projet Derly, WallaWack. Puis j’ai 59 ans, j’ai la chance de vivre du théâtre, et c’est bien d’aller vers autre chose. Je n’ai pas envie que cela s’arrête. Comme je dis, la retraite, je ne veux pas la prendre, en revanche je veux bien la toucher…

"Ma distinction", avec Wally, mardi 23 janvier à 20 h 30, théâtre 2-Points de la MJC. Tarifs : 18 à 21 €.
Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
L'immobilier à Rodez

450000 €

En exclusivité chez IMMO DE FRANCE, venez vite découvrir cet opportunité d'[...]

Toutes les annonces immobilières de Rodez
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?