Tuberculose bovine : ces mesures prises en Aveyron, deux ans après la découverte d'un animal contaminé

Abonnés
  • Tous les bovins de plus de 24 mois sont testés pendant trois ans pour détecter la tuberculose bovine en Aveyron.
    Tous les bovins de plus de 24 mois sont testés pendant trois ans pour détecter la tuberculose bovine en Aveyron. Préfecture de l'Aveyron
Publié le

Voici les actions de surveillance renforcée qui concernent les éleveurs aveyronnais.

En septembre 2022, des lésions de tuberculose bovine ont été détectées dans un abattoir sur un animal provenant d'un cheptel aveyronnais. Une enquête épidémiologique avait rapidement été menée et avait conclu à la mise en place d'une zone de prophylaxie renforcée dans laquelle tous les bovins de plus de 24 mois doivent être soumis à un test cutané ("intradermotuberculination comparative"), pendant trois ans.

Jeudi 18 janvier 2024, la préfecture de l'Aveyron a convié une centaine d'éleveurs des secteurs de Livinhac-le-Haut et de Galgan pour les sensibiliser à ce dispositif de surveillance renforcé. Tout en rappelant que la tuberculose bovine "touche principalement les bovins mais elle peut se transmettre à l'homme dans certaines conditions par voie aérienne. Toutefois, la consommation de la viande d'animaux ne présente pas de risque pour la santé", communique la préfecture.

Les bovins jugés à risques sont abattus

Si chaque année, seule une partie des cheptels est testée lors des prophylaxies annuelles, le dispositif prévoit de contrôler chaque animal. Une étude sur le long terme nécessaire car la maladie est considérée à "évolution longue", et peut être difficile à détecter. Les symptômes éventuels "n'apparaissent que très tardivement, un animal infecté peut ainsi en contaminer de nombreux autres avant de présenter des signes cliniques".

Le test se fait en deux étapes : d'abord l'injection d'un réactif sous la peau du bovin, puis l'observation de la réaction de l'injection trois jours plus tard. Le dispositif de surveillance prévoit que les bovins jugés à risque soient abattus. "En absence de symptôme clinique, seul l'examen sur la carcasse permet de constater la présence ou l'absence de la maladie". 

Ces mesures drastiques ont été mises en place car la tuberculose bovine est une maladie soumise à une éradication obligatoire dans toute l'Union Européenne.

La préfecture de l'Aveyron rappelle que des mesures de surveillance ont aussi été mises en place dans la faune sauvage. Les blaireaux principalement, ainsi que les sangliers et les cervidés, peuvent se faire contaminer au contact des bovins malades. "Pour l'instant, toutes les analyses effectuées sur ces animaux se sont révélées négatives".

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?