Culture : la langue occitane tient son congrès à Espalion, l'Aveyron choisi pour son emplacement géographique "central"

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  • Plus de 400 personnes sont attendues à Espalion pour réfléchir à la culture et au mouvement occitan.
    Plus de 400 personnes sont attendues à Espalion pour réfléchir à la culture et au mouvement occitan.
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Le 32e congrès du mouvement Calandreta se déroule du 8 au 10 mai à Espalion.

Classée en danger par le patrimoine mondial de l’Unesco, la langue occitane témoigne pourtant d’une vitalité à travers le mouvement Calandreta. Un paradoxe qui sera abordé lors du 32e congrès dudit mouvement qui réunit 67 établissements scolaires, du 8 au 10 mai à Espalion, autour du thème de la culture.

Point positif, le mouvement assiste à "un changement d’attitude de la population vis-à-vis des langues. L’ouverture au monde, la richesse de la diversité, le modèle innovant de la Calandreta, organisation non gouvernementale laïque, sont reconnus", dit en ce sens Jean-Louis Blenet, co-président de la confédération Calandreta qui organise son congrès tous les deux ans. Le choix d’Espalion, une première, n’est pas anodin. Outre "le côté central de l’Aveyron sur le plan géographique pour réunir des Calandreta de Limoges à Orthez" rappelle Jean-Louis Blenet, "le pays Rouergat est dynamique, que ce soit à Rodez, Millau et partout ailleurs où on ne peut répondre à la demande."

Diversité et immersion

Reste que dans les faits, la langue occitane, les langues dans leur ensemble souffrent du monde actuel où la mise en pratique s’avère difficile. "L’Estivada à Rodez a, hélas, été tué", cite-t-il en exemple. Et d’ajouter :

"L’uniformisation du monde conduit à une bétonisation de l’anglais, l’enjeu consiste à maintenir les originalités de la diversité Française. La Calandreta est un mouvement citoyen, on doit donc agir." Pour perpétuer la richesse de la langue indissociable à la culture, quelque 240 enseignants plancheront sur le volet pédagogique ce mercredi avant de prendre part au congrès pendant deux jours. "Il est important pour les enfants de l’associer aux pratiques culturelles. Le savoir est un savoir-être qui passe par l’immersion. Ce sont des foyers de culture qui sont proposés à travers des festivals, des animations comme à Espalion avec les quilles et la bourrée", précise Jean-Louis Blenet.

Ainsi, des ateliers de chants, de danses, de musique ou encore de contes viendront éclairer les échanges pour montrer qu’une langue ne peut être vivante qu’en se pratiquant. À commencer par nommer et connaître la fleur, la pierre sous nos pieds. L’immersion pour faire œuvre de transmission. "Se réapproprier, ou s’approprier, tout simplement une culture locale pour la faire revivre, ou vivre, c’est faire humanité !", conclut Jean-Louis Blenet.

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