Alerte à la bombe dans un établissement scolaire de Millau : 1 650 élèves évacués, démineurs, le récit d'une journée hors du commun

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  • Les rues du quartier sécurisées, les élèves ont été regroupés à la salle des fêtes.
    Les rues du quartier sécurisées, les élèves ont été regroupés à la salle des fêtes. Midi Libre - M. C.
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Mardi 23 janvier, les établissements privés Jeanne-d’Arc à Millau ont été évacués à la suite d’une alerte à la bombe. Celle-ci s’est avérée sans conséquence grave.

Dans le calme, les élèves des établissements privés de Millau ont cheminé dans les rues, vers le parc de la Victoire. Un long serpent s’est déplacé au fil des rues, sans broncher. Peu avant, un mail suspect est arrivé à la direction et la procédure d’alerte à la bombe a été conjointement déclenchée avec les services de la police nationale. Sur les coups de 9 h30, le quartier était rapidement sécurisé par les personnels du commissariat de Millau. "La situation est relativement maîtrisée, a indiqué Véronique Martin-Saint-Léon, la sous-préfète de Millau en milieu de matinée. Nous avons mis en marche la procédure classique d’évacuation et de mise à l’abri des élèves."

1 650 élèves mis en sécurité

La longue procession des 1 650 petits Millavois scolarisés dans le privé a été sécurisée par les forces de l’ordre. "Tout a été géré dans le calme et le sang-froid par Madame Lours, la directrice", loue Emmanuelle Gazel, présente avec d’autres élus à la salle des fêtes pour mettre la main à la pâte.

Sur place, la configuration était idéale. Les tables devaient accueillir un quine et les élèves des différentes écoles ont trouvé de quoi s’attabler pour une longue période d’attente. Derrière le comptoir, le nécessaire pour assurer un service de cantine a été installé pour qu’une centaine d’élèves mange. Tout roulait, comme si la partition avait déjà été répétée avant d’être jouée. "L’équipe a été parfaitement soudée, chacun était à sa place, les élèves ont été exemplaires, ils ont attendu, ils ont joué le jeu", reconnaît Laurence Lours, la directrice des établissements privés de Jeanne-d’Arc.

L’alerte levée dans l’après-midi

Pendant que la salle des fêtes grouillait de vie, dans les murs des établissements scolaires, les équipes cynotechniques réalisaient le travail de terrain pour lever le doute sur les risques de cette alerte. À 14 h15, la préfecture de l’Aveyron indique que les recherches n’ont rien donné aux Lauriers roses et à Marguerite Marie. À 16 h 30, toujours par voie de communiqué, la préfecture de l’Aveyron ajoute que les doutes ont été levés "sur l’ensemble des quatre sites de l’ensemble scolaire Jeanne-d’Arc".

"On savait que nos enfants étaient en sécurité"

L’accueil des parents pour récupérer les enfants pour la pause méridienne s’est donc fait en improvisation sur le parvis de la salle des fêtes. Là aussi, le calme et la sérénité ont régné. "On n’a pas été plus inquiété que ça, reconnaît Thibaud, père de famille. On savait que nos enfants étaient en sécurité dans la salle des fêtes, il n’y a pas eu de victime, c’est le principal." "Globalement, tout a été bien géré, jugent Tatiana et Loan, élèves de première. Quand les petits sont arrivés, ils étaient un peu paniqués…"

Mercredi, les grands pourront retrouver les bancs de leur école, comme ils les ont quittés la veille. Désormais, un travail d’enquête est mené par les services de police pour tenter de trouver l’origine de ce message suspect reçu à Millau, mais aussi à Roubaix, où des établissements privés ont aussi été évacués en urgence, dans la matinée d’hier.

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