Autoroutes : Vinci, AREA, Sanef... de combien seront augmentés les tarifs des péages au 1er février 2024 ?

Les sociétés concessionnaires ont dévoilé l’ampleur des hausses des tarifs qui s’imposeront à tous les usagers des autoroutes françaises à partir du 1er février 2024. 

Une hausse moyenne de 2,93 %

Pour 2024, les augmentations varient selon les concessionnaires, avec des taux allant de 2,71% à 3,08%. 

Outre l’inflation, qui a atteint 3,87 % sur la période de référence (12 mois glissants clos fin octobre 2023), la hausse des tarifs des autoroutes est calculée sur la base des plans d’investissement des sociétés concessionnaires. Elle ne peut dépasser 70 % de l’inflation et doit être validée par le Conseil d’État.

L’augmentation est inférieure à celle de 2023 lorsque le prix des péages avait grimpé en moyenne de 4,75% sur fond d’inflation record. En 2024, la hausse sera moindre, et surtout inférieure à l’augmentation générale des prix qui a atteint 4,9% en 2023 selon l’Insee.

Dans le détail, les différentes sociétés d’autoroutes appliqueront les revalorisations suivantes :

• 2,71 % pour Vinci Autoroutes (ouest et sud de la France) ;
• 2,79 % pour la Sanef (nord et est de la France) ;
• 3,02 % pour APRR (centre-est de la France) ;
• 3,04 % pour AREA (Alpes) ;
• 3,08 % pour SAPN (Normandie et ouest de l’Île-de-France).

En moyenne, donc, les tarifs autoroutiers augmenteront ainsi de 2,93 % dès le mois prochain, contre 4,75 % en 2023. Avant son départ du gouvernement, le ministre des Transports Clément Beaune avait promis que ces hausses n'excéderaient pas les 3 %. Tenu, d'un cheveu. 

À noter que les augmentations annoncées ne sont que des moyennes. Sur certains tronçons, elles pourraient être bien supérieures.

Une taxe sur les concessionnaires d’autoroutes

Le 29 novembre 2023, Clément Beaune, alors ministre des Transports, avait annoncé que le gouvernement prévoit d’instaurer en 2024 une nouvelle taxe sur les concessions autoroutières et les grands aéroports afin de "financer les investissements dans les bornes électriques, le leasing social, l’achat de nouveaux trains…"  

Vers une forte hausse des tarifs en 2025 ?

En répercussion d’une taxe exceptionnelle appliquée par le gouvernement sur les bénéfices dégagés par les concessionnaires, ceux-ci pourraient opérer une hausse massive de leur tarification au 1er février 2025, comme le rapportait Le Parisien, en novembre 2023.

Comment réduire le coût de ses trajets ?

Pour réduire la facture finale du voyage, les usagers peuvent envisager des alternatives comme le covoiturage ou l'utilisation de routes secondaires.

La première solution permet de toucher des bonus et de réduire l’empreinte carbone du trajet en multipliant le nombre de personnes transportées.

La deuxième s’adresse aux personnes qui ne sont pas pressées car prendre les routes secondaires, limitées à 80 ou 90 km/h, rallonge le temps de trajet.