Les avions de chasse : un rêve d’enfance du Castanetois Corentyn, touché "du bout des doigts !"

Abonnés
  • Originaire de Lardeyrolles, commune de Castanet, et basé à Nancy, Corentyn est mécanicien avionique.
    Originaire de Lardeyrolles, commune de Castanet, et basé à Nancy, Corentyn est mécanicien avionique. Reproduction - L'Aveyronnais
Publié le
Marlène Enjalbert

Né un 14 juillet, jour de la fête nationale, l’armée était bien la fabuleuse destinée de Corentyn ! L’Aveyronnais, installé aujourd’hui à Nancy, pour être au plus près des avions de chasse, exerce le métier atypique de mécanicien avionique pour l’armée de l’air et de l’espace !…

Corentyn 21 ans, est un jeune homme originaire du village de Lardeyrolles, commune de Castanet. Entouré de son père Yannick menuisier, de sa mère Chrystel, assistante de direction au sein d’une agence de voyages et sa sœur Aëlys, a toujours été un garçon avenant et toujours serviable ! Dans la maison familiale, des livres sur la thématique des voyages à l’étranger, des beaux paysages ont bercé son enfance. Pendant les grandes vacances, il part réaliser des séjours linguistiques à Londres et à Brighton afin de s’envoler vers de nouveaux horizons. Belle expérience de vie...

Une véritable révélation

Mais son premier vol en avion allait être une véritable révélation ! "Assis dans le cockpit, j’ai ressenti des sensations intenses au décollage, mais aussi dans les airs ! Un sentiment de bonheur m’a envahi", raconte Corentyn, tout simplement au septième ciel ! De retour de voyage, j’ai eu le déclic qui m’a permis de définir ma voie professionnelle, j’annonçais fièrement : "Maman, je veux être pilote d’avion de chasse !", annonce-t-il quelque temps plus tard.

"Mes parents m'ont offert des cours de pilotage à l'aéroclub de Rodez"

"Mes parents m’ont toujours encouragé, Ils m’ont d’ailleurs offert des cours de pilotage à l’aéroclub de Rodez ! Après plusieurs entraînements aux commandes d’un avion de tourisme, un Cesna 172, 15 heures de vol dans les mains, j’ai obtenu le brevet d’initiation aéronautique !".

Les avions de chasse : "Mirage ou réalité ?"

Intégrer l’armée est alors son objectif, une idée qui ne l’a jamais quitté. Après l’obtention de son bac scientifique, il rencontre la personne en charge du recrutement de l’armée de l’air à Rodez, qui lui explique les exigences particulières demandées pour accéder à la profession. "J’ai alors pris conscience que devenir pilote d’avion de chasse serait utopique." Mais Corentyn ne lâchera rien, il touchera son rêve "du bout des doigts" ! "Je deviendrai mécanicien avionique pour l’armée de l’air et de l’espace !".

"Mes parents ont toujours cru en moi, ajoute-t-il. Mais ce n’était pas le cas de tout mon entourage. Je sais bien que certains pensaient que je n’y parviendrais pas, c’est vrai que je n’avais pas le profil idéal, plus jeune : j’étais de nature sensible, et pas le plus sportif, à l’inverse de l’image du militaire : fort et gaillard !".

En 2020, Corentyn part à Rochefort-sur-Mer pour réaliser des tests sportifs, intellectuels et de motivation, "après plusieurs mois de formation militaire, j’ai terminé 19e sur 83". Puis il accède à l’école professionnelle afin de se former au métier de mécanicien avionique. "J’ai d’ailleurs obtenu un très bon classement, 7e sur 26", annonce-t-il fièrement. J’avais fait mes preuves ! Ce qui m’a permis de sélectionner mon lieu d’affectation ! La base aérienne de Nancy était mon premier souhait d’autant plus qu’elle me permettait d’accéder aux missions internationales, les opérations extérieures."

Réparer les avions de chasse et s’envoler vers de nouveaux horizons

Aujourd’hui, Corentyn a réalisé son souhait, il exerce en tant que sous-officier de l’armée de l’air et de l’espace à Nancy. "J’ai signé un contrat pour six ans pour assurer la fonction de mécanicien avionique. Au grade de sergent, mais mon ambition serait de devenir sergent-chef, adjudant puis adjudant-chef ! L’évolution de ma carrière dépendra de mon comportement !", précise le jeune Castanétois.

"Je travaille sur des avions de chasse, des Mirage 2000"

"Je travaille sur des avions de chasse, des Mirage 2000 qui peuvent atteindre des vitesses supersoniques de Mach 1.8 [plus de 2 335 km/h !]. Contrairement à ce que l’on peut imaginer, en tant que mécanicien avionique, je n’ai pas les mains dans le cambouis, ma fonction s’articule plutôt autour de l’électronique et du système de navigation et d’attaque !, précise-t-il. Je dois également utiliser l’informatique ! Ce qui me motive particulièrement, c’est de pouvoir bouger à l’international, j’ai été déployé dernièrement au Tchad !"

Dans ces situations de tension, il faut savoir obéir, être à l’écoute, réactif pour être prêt à répondre : l’avion doit être opérationnel jour et nuit insiste-t-il ! Il faut avoir aussi confiance en soi et savoir gérer son stress ! Aussi, je suis en étroite collaboration avec le pilote, avec qui nous avons de bonnes relations, je leur donne le "go" pour qu’ils puissent décoller. Sans mon accord, l’avion reste au sol ! Il faut faire preuve d’autonomie mais le travail en équipe est tout aussi important ! L’armée représente vraiment ce que j’imaginais, nous sommes une armée de militaires mais aussi de véritables spécialistes !".

Un travail qui le passionne et pour lequel il se donne à fond. "J’aime mon métier, dit-il. Mais je suis conscient qu’il peut devenir un obstacle le jour où je souhaiterai avoir une famille, pour l’instant ma priorité tourne autour de ma carrière professionnelle, en effet l’armée offre la possibilité de bouger, de voyager ! J’espère avoir la chance un jour de partir aux Émirats arabes unis afin de réaliser des exercices interalliés, comme je vais le faire prochainement en me confrontant à d’autres nationalités en France et en Espagne, c’est enrichissant de rencontrer d’autres équipes !".

L’Aveyron : "Loin des yeux, près du cœur !"

Corentyn n’oublie pas pour autant l’Aveyron ! "Je reviens dès que je peux, pendant les vacances, L’Aveyron représente ma première famille avec mes parents, ma sœur, mes amis Tristan, Ronan et toute la bande de Lardeyrolles ! Mais je peux dire aujourd’hui que j’ai trouvé une deuxième famille en intégrant l’armée ! L’Aveyron me manque parfois surtout l’été, les boîtes de nuit, c’est bien, mais les bals de village, c’est mieux ! Quant à la gastronomie, le pâté lorrain, la choucroute, la quiche lorraine sont de très belles découvertes, mais ça ne vaut pas notre aligot saucisse", conclut-il avec un grand sourire !

Pour des mesures de confidentialité, l’armée de l’air n’autorise pas la publication du nom de famille.
Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?