La Villefranchoise Mylène Génique, appétence pour la création culinaire et gourmandise pour la partager

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  • Née à Villefranche-de-Rouergue, 30 ans, Mylène Génique a créé, en 2023, sa cantine locavore et hybride, Vilain Glouton. Née à Villefranche-de-Rouergue, 30 ans, Mylène Génique a créé, en 2023, sa cantine locavore et hybride, Vilain Glouton.
    Née à Villefranche-de-Rouergue, 30 ans, Mylène Génique a créé, en 2023, sa cantine locavore et hybride, Vilain Glouton. Reproduction L'Aveyronnais
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Rui DOS SANTOS

Née à Villefranche-de-Rouergue, âgée de 30 ans, installée à Labastide-Denat, près d'Albi, elle a commencé par décrocher un bac littéraire, avant de se nourrir de graphisme. Après la photographie, l’appel de la cuisine a été plus fort que tout pour la jeune femme passionnée de pâtisserie. Elle a d’abord créé Vilaine Production, avant de donner naissance à Vilain Glouton, qui vient de remporter, à Toulouse, le prix graine de food.

"Vilain Glouton cherche une maison !". Telle pourrait être l’annonce postée par Mylène Génique sur ses réseaux sociaux. Jusqu’à présent, l’activité est basée à Labastide-Denat, avec traiteur et plateaux mixtes pour particuliers. Dès qu’elle aura un toit, elle veut pousser les murs pour servir créations fromagères, pâtisseries et petite restauration.

Superstitieuse, la jeune trentenaire attend d’avoir signé, mais un local lui tendrait les bras au cœur d’Albi. Où ? Chut... Mais son rêve, ce qu’elle appelle "la finalité absolue", ce serait "une grande ferme en Aveyron pour pouvoir accueillir le plus de personnes possibles". Elle a choisi d’y aller "pas à pas" : "Je n’ai jamais aimé brûler les étapes".

Née à Villefranche-de-Rouergue, le 2 mars 1993, où elle est restée jusqu’à l’âge de trois ans, Mylène Génique a ensuite grandi entre Albi et la Perle du Rouergue, chez ses grands-parents maternels. Après un bac littéraire, options arts plastiques au lycée albigeois Bellevue, elle a goûté à la création publicitaire (école Saint-Luc en Belgique), au graphisme, au cinéma (à Lille), avant de créer son entreprise de photographie culinaire en 2017. De fil en aiguille, cette passionnée de pâtisserie est passée derrière l’objectif, lançant son atelier de design, baptisé Vilaine Production.

Lauréate du prix graine de food à Toulouse

C’est là que Simon, un Breton exilé chez les Ch’tis, est entré dans sa vie. Tandis qu’il connaît les fromages, elle aime les douceurs sucrées. Un cocktail gagnant ! Ils ont mis le cap au sud et, durant le Covid, ils ont donné vie à Vilain Glouton, des boxes gourmandes pour l’apéritif. "L’idée était de faire quelque chose avec ce qu’on sait faire !", lâchent-ils, en chœur.

Avec Vilain Glouton, Mylène Génique a remporté le prix graine de food, dimanche dernier au Meett à Toulouse, à l’occasion d’une cérémonie, résolument "girl power", orchestrée par Sophie Franco et Estelle élias, créatrices de l’agence La food locale.

Ce rendez-vous, servi dans le cadre du salon Smahrt, avait de forts accents aveyronnais puisque la lauréate du grand prix Femmes de food est Anne Paulhe Massol. Originaire de Lédergues, cette fille d’agriculteurs a donné naissance au Domaine d’Escons, à Saint-Sulpice-sur-Lèze, tout près de Toulouse.

En recevant son trophée, Mylène Génique n’a pas pu retenir son émotion, lâchant ainsi, des trémolos dans la voix : "J’ai ressenti tellement de fierté d’avoir remporté ce concours avec ce projet qui m’anime depuis maintenant plusieurs années, mais surtout d’être aux côtés de femmes talentueuses, créatives et inspirantes. C’est une source de lumière d’avoir fait ces rencontres riches et je réalise encore difficilement que des personnes de l’univers de l’alimentation croient en Vilain Glouton. Merci aux femmes de ma vie, qui font ma force et ma lumière : Julie, Clémentine, Honorine, Esther, Alessia, Camille, mamie".

"L'Aveyron restera toujours mon lieu ressource"

Elle poursuit sur le sujet : "Ces femmes, qui sont des sœurs, des alliées, des combattantes, et même parfois des mamans pour moi et qui m’ont portée jusqu’ici pour que jamais je ne doute d’être à la bonne place !". Elle conclut : "Bien entendu, merci à Simon, mon partenaire de vie et associé, qui a cru d’emblée à ce projet et m’a rejoint dans l’aventure".

Se tournant alors vers demain, elle reconnaît également que "ce prix tombe vraiment à point nommé" : "Les planètes sont alignées. Il permet de mettre en lumière notre travail et nous offre une très belle visibilité. Lors de la remise au Meett, j’ai pu faire la connaissance de personnes formidables, peut-être même de futurs partenaires. Cette soirée était très positive".

En attendant d’en récolter d’autres fruits, Mylène Génique n’a pas coupé les ponts avec son département de naissance : "Où que je sois, quand on me demande, je dis que je suis Aveyronnaise ! Quand j’habitais à Lille, je me plaisais énormément mais il me manquait quelque chose. Je fermais les yeux et je pensais à un lieu ressource, l’Aveyron. J’ai toujours eu l’idée de revenir". Pour sa grand-mère, pour l’aligot, pour les farçous...

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