Il se disait plus riche qu'il ne l'était : Donald Trump condamné à une amende de 335 millions de dollars
Cette condamnation menace son empire immobilier à quelques mois de l'élection présidentielle aux Etats-Unis lors de laquelle Trump devrait tenter de retrouver la Maison blanche face au président démocrate sortant Joe Biden.
Donald Trump a été condamné ce vendredi 17 février à une amende de 354,9 millions de dollars (329,3 millions d'euros) par la justice américaine pour avoir exagéré sa fortune afin de tromper des banquiers et obtenir des prêts à des conditions plus favorables.
A l'issue d'un procès de trois mois à Manhattan, le juge Arthur Engoron a aussi interdit pendant trois ans à Donald Trump d'exercer des fonctions de direction ou d'administrateur dans toute entreprise dont le siège est à New York. Un superviseur indépendant sera également désigné pour contrôler les activités immobilières de l'ancien président des Etats-Unis.
"A la limite de la pathologie"
Dans son jugement à la tonalité sévère, le juge écrit que Donald Trump et ses co-accusés ont été "incapables d'admettre leur erreurs". "Leur absence totale de contrition et de remords est à la limite de la pathologie, a lancé Arthur Engoron. Au lieu de cela, ils ont adopté l'attitude 'je ne vois rien, je n'entends rien, je ne dis rien' que les preuves démentent."
Selon l'accusation portée par la procureure Letitia James, Donald Trump a exagéré sa fortune, jusqu'à 3,6 milliards de dollars par an pendant une décennie, pour tromper ses banquiers.
Un coup pour le financement de sa campagne
L'ancien président américain, qui devrait de nouveau obtenir l'investiture du Parti républicain pour l'élection présidentielle de novembre aux Etats-Unis, a qualifié ces poursuites de cabale politique menée par une procureure démocrate. Dans le même ton, Alina Habba, son avocate, a dénoncé une "injustice manifeste" et un "paroxysme de chasse aux sorcières menée pendant des années à des fins politiques".
Le juge Arthur Engoron a aussi interdit pendant trois ans à Donald Trump et aux entreprises citées dans le jugement de solliciter le moindre prêt auprès d'une institution financière basée à New York, ce qui devrait fortement limiter la capacité d'emprunt de l'ancien président auprès des grandes banques américaines. Et grever d'autant les fonds levés pour mener à bien sa campagne pour la Maison blanche...
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