Le Ruthénois Ghislain Marbezy a eu un coup de cœur pour le Puy-de-Dôme

Installé à Clermont-Ferrand, Ghislain Marbezy, né en 1991 à Rodez, est cardiologue à Issoire, à une trentaine de minutes au sud de la préfecture du Puy-de-Dôme, au sein d’un cabinet qui compte six praticiens, "le plus gros du département".

"Je n'avais pas de super résultats au lycée"

Pourtant, son parcours n’était pas tracé d’avance. "Je n’avais pas de super résultats au lycée", avoue-t-il. Il obtient cependant son bac S (mention assez bien) en 2009, au lycée Monteil. Avant de s’inscrire en première année de médecine à la fac de Clermont-Ferrand. Une année qu’il ne valide pas – "Je n’avais pas mesuré l’ampleur du travail" – avant de redoubler et de se lancer dans un long cursus.

"Finalement, ça a bien marché", dit ce fils d’une institutrice – sa mère Marie-Reine a fini sa carrière à l’école Flaugergue de Rodez – et d’un infirmier en psychiatrie – son père Jean-Marc travaillait sur le site de Cayssiols, sur la commune d’Olemps. Peut-être ce double héritage a-t-il encouragé le jeune Ghislain à entamer de longues études dans la médecine ?

Le choix de la cardiologie

Au terme de sa seconde "première année commune aux études de santé" (Paces) où il se classe honorablement 122e sur 728, il poursuit dans la préfecture du Puy-de-Dôme. S’il avoue que le numerus clausus était plus favorable qu’à Montpellier ou à Toulouse, le Ruthénois explique aussi que le CHU de Clermont-Ferrand possède "un très bon service de cardio", une spécialité vers laquelle il envisage alors de se diriger.

Et c’est au terme de la sixième année, sanctionnée par l’examen classant national (ECN), qu’il va choisir cette voie. Arrivé à la 464e place sur 8 124 inscrits, il peut prétendre poursuivre dans plusieurs universités à travers la France. "J’ai hésité entre Toulouse et Bordeaux, réputé pour la cardiologie et notamment la rythmologie qui m’intéressait. Mais j’ai finalement préféré rester à Clermont car je m’y plaisais bien."

"J’ai finalement préféré rester à Clermont car je m’y plaisais bien"

Suivent deux années jusqu’à la thèse, obtenue avec mention "très honorable", avec validation du DES de cardiologie et de maladie vasculaires. Mais Ghislain Marbezy ne s’arrête pas là puisqu’il complète son cursus par un diplôme interuniversitaire de rythmologie, une spécialité qui concerne l’étude des troubles du rythme cardiaque, comme la tachycardie ou la bradycardie et qui peuvent amener le jeune médecin à implanter des pacemakers ou des défibrillateurs.

Un cabinet à Issoire

Ainsi, après douze années d’études, dont trois d’externat, quatre d’internat en cardiologie et deux d’assistanat en rythmologie et stimulation cardiaque, le jeune praticien a intégré, en novembre 2022, le cabinet de cardiologie d’Issoire. Une activité mixte puisqu’il exerce une journée par semaine au CHU de Clermont-Ferrand. Une ville où il vit, en couple, avec Lélia, une Puydomoise aux origines vosgienne et espagnole.

"C’est une chouette ville, dynamique. Et puis il suffit de faire dix minutes de voitures pour se retrouver en pleine campagne. C’est très rural", dit l’Aveyronnais qui pratique le parapente, alors que sa compagne monte à cheval. Une bonne façon de profiter des paysages environnants, au sein de la fameuse chaîne des Puys, dans cette belle région d’Auvergne. Des paysages vallonnés à perte de vue, propices aux sports de pleine nature.

Cette nature que Ghislain Marbezy aime retrouver quand il rentre en Aveyron. Quand ce n’est pas l’Aveyron qui vient à lui, comme ce dimanche où son père et son oncle vont le rejoindre, à Clermont, pour assister au match de rugby ASM – Stade toulousain.