Millau : c'est quoi ce projet de réseau de chaleur urbain dont la faisabilité a obtenu un feu vert ?

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  • Après le choix du concessionnaire, prévu en avril 2025,l’hôpital de Millau pourrait bénéficier du réseau.
    Après le choix du concessionnaire, prévu en avril 2025,l’hôpital de Millau pourrait bénéficier du réseau. A.D
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MAYET Frédéric

La procédure de consultation, lancée en février, devrait aboutir en avril 2025.

L’affaire n’est pas nouvelle mais elle vient de connaître une avancée, sans doute, décisive : la création d’un réseau de chaleur urbain a été votée au dernier conseil municipal. Les élus ont ainsi approuvé un choix dont les contours ont commencé à être esquissés dès 2017 par la Communauté de communes Millau Grands Causses dans le cadre du développement du plan climat-énergie territorial du parc naturel régionale des Grands Causses.

La délibération, votée par les élus millavois lors du dernier conseil municipal en date, a exposé la philosophie générale du projet : " une chaufferie bois et un réseau de chaleur pour alimenter différents bâtiments. Outre la maîtrise des dépenses de chauffage sur le long terme, un tel projet permettrait de valoriser les ressources en bois du territoire et de participer à la structuration de la filière bois énergie. Et l’étude de faisabilité mise à jour par Kairos Ingénierie en 2023 a conclu favorablement à une desserte par réseau de bâtiments. "

Une chaufferie centrale et un réseau de canalisations

La délibération précise encore les contours généraux qui consisteraient " en la création dans le centre-ville de Millau d’un réseau de chaleur constitué par une chaufferie centrale, d’un réseau de canalisations et de sous-stations en pied des bâtiments desservis. La chaufferie serait alimentée par du bois énergie et desservirait différents bâtiments (municipaux, tertiaires, de santé, résidentiels publics et privés). Le réseau couvrirait, à la fois, les besoins en chauffage et ceux en eau chaude sanitaire. "

Techniquement le service de production et de distribution nécessiterait, donc, " une chaufferie centrale avec une à deux chaudières automatiques au bois d’une puissance totale comprise entre 4 000 et 8 400 kW/h et une chaudière de secours. " Volonté vertueuse oblige " un taux minimum de chaleur renouvelable de 90 % sera demandé. "

Entre 8,5 et 12 M€ d’investissement

Avec, même, l’annonce " d’une réduction d’environ 80 % des émissions CO2 générées par le chauffage actuel des bâtiments raccordés. " Et, selon le périmètre retenu " la longueur totale du réseau est estimée entre 4 307 m et 7 220 m environ. "

Question investissement, le montant total évoluerait entre 8,50 M€ et 12 M€. Là encore en fonction du périmètre et des choix techniques retenus. Des subventions du fonds chaleur de l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) devraient couvrir entre 45 % et 50 % du coût total. Soit, au final, " un montant résiduel à financer entre 4,7 et 6,60 M€. "

Les consultations désormais lancées, la suite du calendrier prévoit une délibération finale sur le choix du concessionnaire en avril 2025. "Les feux sont au vert pour la faisabilité de ce projet. C’est une satisfaction dans un contexte où les prix de l’énergie sont très volatils. " Emmanuelle Gazel, maire de Millau voit, dans ce projet, l’opportunité d’utiliser " une ressource locale, fiable, durable, verte… Même si ce n’est pas encore pour tout de suite."

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