Natural Games : "Le décollage... et après je me réveille à l’hôpital", les confidences de Maud Perrin près d'un an après son accident de parapente

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  • Maud Perrin était aussi présente à Millau lors des Natural Games en 2022.
    Maud Perrin était aussi présente à Millau lors des Natural Games en 2022. M.L. - Maxime Cohen
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Maxime Cohen

Victime d’une chute en 2023 et blessée grièvement, la parapentiste a repris du service.

Premier jour des Natural Games, le 29 juin 2023, toutes les personnes présentes sur l’île de la Maladrerie, à Millau, ont encore en mémoire la chute de la parapentiste Maud Perrin, en pleine démonstration d’accro. Ce jour-là, la championne de France, grièvement blessée, a rapidement été prise en charge par les secours et transférée à Montpellier. Le verdict fait froid dans le dos : bassin et côtes cassées ainsi qu’un pneumothorax.

À ajouter à ce lourd bilan, la parapentiste a eu droit à quelques complications et pas des moindres : une méningite, une infection de sa cicatrice ainsi qu’une embolie pulmonaire. Rien que ça.

"Heureusement que j’ai rapidement été prise en charge et que les secours ont été efficaces, souligne-t-elle, huit mois après l’accident. Les équipes à l’hôpital ont été au top parce que mon état était assez bas. Après coup j’ai reçu des messages des secouristes, des infirmières. Je les ai vus tard parce qu’au début je ne pouvais pas regarder mon téléphone".

Un trou de mémoire après le décollage

De son accident, il reste dans sa mémoire "le décollage et après je me réveille à l’hôpital de Montpellier, avec mes grands-parents, 18 heures après", explique la double championne de France de la discipline. "Mes parents sont arrivés du Rwanda quelques jours après". Et depuis ce moment, elle n’a plus été lâchée d’une semelle par ses proches à l’hôpital où elle est restée trois mois dont la moitié alitée, sans pouvoir se lever.

"J’ai été incroyablement bien entourée, avoue-t-elle. Je n’ai pas eu un jour sans visite jusqu’au 28 septembre. J’ai eu beaucoup de douleurs en juillet, tu t’ennuies à mourir et j’ai eu énormément besoin des gens autour de moi".

Durant cette longue période de convalescence, elle n’a pas perdu l’espoir de retrouver son parapente. "Personne ne m’a jamais dit : 'Tu ne revoleras pas'. On m’a dit que pour courir ce ne serait pas fou".

Quatre mois après l’accident elle était de retour sur un décollage, sous sa voile. "Après avoir passé autant de temps au lit, j’avais besoin de passer du temps dehors et besoin d’être en l’air, décrit la parapentiste. Il y a eu beaucoup de travail avec les kinés notamment parce que j’avais perdu de la sensibilité, mes nerfs ont été touchés".

Un mois après, elle renvoyait ses premières figures dans le ciel. "J’avais un peu d’appréhension en l’air, en refaisant des tricks mais plus t’en fais, plus ça revient vite, tu retrouves tes sensations. Ça revient plutôt bien, j’y vais tranquillement aussi je n’ai pas envie de me brusquer".

Le retour à Millau pour la prochaine édition des Natural Games n’est pas encore d’actualité. L’athlète est encore au travail au Cers de Capbreton. "Il y a beaucoup de travail, notamment sur ma jambe droite où j’ai besoin de retrouver de la force". Il reste des séquelles mais l’essentiel est revenu pour la jeune athlète de 23 ans : la pratique. L’hiver lui a permis de retourner en montagne entre deux sessions avec les professionnels de Capbreton.

Peut-être que cette habituée des NG (elle était aussi présente en 2022), sera de retour pour le plaisir du public dans le ciel sud-aveyronnais au mois de juin. Pour l’instant, la date n’est pas encore cochée dans son calendrier.
maxime cohen

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