Les sept paroisses de Villeneuve

Abonnés
  • La petite église du Rey et son cimetière.
    La petite église du Rey et son cimetière.
Publié le
Centre Presse

À partir du VIe siècle, le causse de Villeneuve, comme le Rouergue dans son intégralité, adhère au christianisme nicéeen, c’est-à-dire au catholicisme. La paroisse regroupe tous les habitants d’un secteur défini autour d’une église, entourée du cimetière. On baptise l’enfant dans l’église paroissiale, ce qui lui donne une identité dans la communauté, on y marie les couples, on y reçoit les défunts pour les funérailles avant de les enterrer dans le cimetière attenant, côté sud de l’église.

Jusqu’à la Révolution, ce sont les curés de la paroisse qui tenaient les registres d’État civil. Dans un monde où on se déplaçait à pied ou à cheval, il était important que l’église, lieu de rassemblement, ne soit pas trop éloignée. Sur la commune de Villeneuve, il y a eu sept paroisses toutes dotées d’une église et d’un cimetière.

Mauriac

C’est sur le territoire de cette paroisse qu’ont été bâtis le monastère et la sauveté de Villeneuve. L’église préromane de Mauriac, antérieure au XIe siècle, a été délaissée par les paroissiens au profit de celle de Villeneuve. Elle a servi de chapelle à des ermites jusqu’en1792. Les vestiges de l’édifice religieux sont englobés dans une demeure privée. Des vestiges de murs à angles arrondis, la présence d’un arc triomphal outrepassé témoignent de l’ancienneté de l’édifice.

Toulongergues

L’église paroissiale de Toulongergues dont on date de la construction du Xe siècle érige toujours ses murs à angle arrondis, son plan en double boîte avec un chœur rétréci, à côté du manoir du XVe siècle bâti par le prieur de Villeneuve, Pons de Cardalhac. Devenue étable et grange après 1923, elle est classée monument historique depuis 1988. Malgré les dégradations subies, elle reste un des monuments les plus anciens et les plus remarquables du Rouergue occidental. Entourée d’un cimetière, elle n’était pas au cœur d’un village parce qu’elle a été bâtie à une époque ou la population était dispersée selon la tradition gallo – romaine. Sa dédicace est à Saint-Pierre et Saint-Paul, fondateurs de l’église romane.

Mayrinhagues

L’église actuelle, sauvée de la ruine par une association d’habitants, n’est pas l’église primitive. Une maison privée, dotée d’un angle arrondi à proximité de laquelle on a découvert des sépultures, prouve qu’une église préromane a existé par ici. On sait peu de choses sur cet édifice. Cette paroisse qui semble plus ancienne que celle de Villeneuve était rattachée jusqu’en 1803 au diocèse de Cahors.

Le Rey

L’église du petit prieuré du Rey, devenue paroisse de Saint-Pierre-du-Garric, a gardé la place qu’elle avait au Moyen Âge avec le cimetière paroissial à son chevet. Il semble que le vocable Rey fasse référence à un pèlerin qui aurait accompli deux fois le pèlerinage de Compostelle. Il est difficile de faire une analyse de son architecture qui a été remaniée au cours des siècles car on ne peut y pénétrer à cause du mauvais état du clocher et des murs. Cette petite paroisse était elle aussi rattachée à l’évêché de Cahors jusqu’au XIXe siècle.

Septfonds

La paroisse de Septfonds est elle aussi très ancienne. Mais sa grande église ne date que du XIXe siècle. Son église primitive était sans doute située à proximité du cimetière. On sait que la paroisse était dès le XIe siècle un fief des Morlhon et que certains paroissiens furent inquiétés par l’inquisition comme hérétiques, au XIIIe siècle. Les saints prosecteurs de Septfonds sont Saint-Fabien et Saint-Sébastien, martyrs du IIIe siècle. Ils étaient invoqués contre la peste.

Marinier

De l’église de la paroisse de Saint – Amans-du-Marinier, il ne reste aucun vestige. L’existence de l’église est attestée au XIIIe siècle et on a retrouvé des cercueils de grès intacts qui témoignent de l’existenced’un cimetière ancien.

Villeneuve

La double église de Villeneuve romane et gothique, est classée monument historique depuis 1925. L’église romane du Saint-Sépulcre, en forme de croix grecque et la partie Gotique, sous la dédicace de Saint-Paul, font la renommée architecturale de Villeneuve dont elles sont le vrai joyau. On sait moins que le pouvoir partagé des prieurs, des curés et des consuls sur cet édifice a causé de nombreux conflits. La maison du prieur, le cloître, la salle capitulaire ont pâti des querelles entre les divers "utilisateurs" de ces lieux communs. L’inertie des prieurs Gabriel Ruben (XVIIe) et Antoine Bel (XVIIIe) est à l’origine de la ruine des bâtiments monastiques.

Quel avenir ?

Ces églises qui ont joué un rôle considérable dans la vie des habitants de la commune Villeneuve jusque dans la deuxième moitié du XXe siècle n’accueillent pour la plupart aucun culte aujourd’hui. Que vont devenir, par exemple, les églises du Rey, de Mayrinhagues, de Septfonds qui ne sont pas, comme celles de Villeneuve et de Toulongergues, des monuments classés ?

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
L'immobilier à Villeneuve

106000 €

Petit corps de ferme avec terrain clos de 1900 m² comprenant : Maison en pi[...]

Toutes les annonces immobilières de Villeneuve
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?