Ouest Aveyron : 414 constructions neuves dans 29 communes, voici ce que contient le Plan local d'urbanisme

  • L’intercommunalité s’est fixée comme objectifs 414 constructions d’ici 2033.
    L’intercommunalité s’est fixée comme objectifs 414 constructions d’ici 2033.
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Benoît Donnadieu

Les élus d’Ouest Aveyron communauté ont voté sans grand enthousiasme l’arrêt du PLUi, qui va définir la politique d’urbanisme des dix prochaines années. Il devrait d’ailleurs être revu d’ici quatre ans.

Neuf mois après un premier arrêt en juillet 2023, le PLUi était de retour au conseil communautaire d’Ouest Aveyron communauté. Jeudi, les élus se sont une nouvelle fois penchés sur ce dossier, à contrecœur. Dans le contexte national de réduction des zones de constructions, imposé par l’État, toutes les communes perdent des hectares constructibles.

Objectif 414 constructions

Depuis le premier arrêt, quelques modifications ont été apportées, ajoutant notamment un peu de surface aux communes de Saint-Igest (0,33 ha) et Ols-et-Rinhodes (0,16 ha). Ce plan se fixe notamment sur le PLH (Plan local d’habitat), voté lors de la même séance, avec comme objectif de lutter contre les vacances et de créer 414 constructions neuves, sur les 29 communes, entre 2023 et 2033.

"Le projet n’est pas accueilli avec beaucoup enthousiasme", argue Jean-Claude Carrié, élu à l’intercommunalité. "On est sur quelque chose de ruralicide. Il est important que le citoyen puisse s’en emparer prochainement" "Nous avons tous en tête les réductions sur nos communes", appuie Michel Delpech, président d’OAC. "Nous pouvons être déçus. Mais si ce n’est pas la meilleure solution, c’est la moins mauvaise".

"On sera obligé de revoir ce document d’ici 3 à 4 ans"

D’autant que ce PLUi devrait être réétudié d’ici quelques années. Entre 2023 et 2033, le plan prévoit 98.4 hectares de construction, soit une baisse de 22,3 % sur la période 2013-2023, alors que l’État fixe l’objectif à 50 % d’ici 2030, et zéro artificialisation en 2050, dans le cadre de la loi climat et résilience.

"On sera obligé de revoir ce document d’ici 3 à 4 ans, pour se mettre en conformité. Pour l’instant, nous avons eu des retours favorables", réagit Michel Delpech. "C’est une gymnastique compliquée et provisoire, mais cela permet aux communes d’avancer et de construire sur leur territoire, pour attirer de la population".

L’arrêt du PLUi a été voté à la majorité (2 voix contre, 4 abstentions, 34 pour). Les communes seront de nouveau consultées dans un délai de trois mois. Si une commune est défavorable, un nouvel arrêt du PLUi sera nécessaire.

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