Rugby : Rodez, une qualification directe en 32es de finale non sans sueurs

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  • La joie des Ruthénois après le coup de sifflet final, ce dimanche.
    La joie des Ruthénois après le coup de sifflet final, ce dimanche. Centre Presse Aveyron - Jean-Louis Bories
Publié le , mis à jour
à Caussade, Centre Presse Aveyron

D’abord inexistants, les Ruthénois ont renversé Caussade dans les tout derniers instants ce dimanche (34-35), validant définitivement leur troisième place synonyme de qualification directe en 32es de finale de Fédérale 3 ! Un match fou pour un dimanche de bonheur ne masquant toutefois pas des lacunes récurrentes.

Objectif atteint. Le Rodez rugby est qualifié directement pour les 32es de finale de Fédérale 3. Et c’est au terme d’une partie riche en émotions ce dimanche lors de la 18e et dernière journée de la phase régulière que la bande à Cédric Lallour a satisfait à cette première ambition de printemps à rallonge. Mais à l’image de sa saison qui n’aura pas été un long fleuve tranquille, cette dernière danse a très mal débuté, et a bien failli se terminer par un revers qui aurait été synonyme non pas d’élimination (car Tournefeuille a dans le même temps perdu à Léguevin), mais de passage par les barrages (La Saudrune ayant lui gagné à Saint-Sulpice). Les Ruthénois ont donc trois semaines pour se préparer. « Rendez-vous le 28 avril à Paul-Lignon », comme l’a dit l’entraîneur Dominique Alaux dans son discours de fin de match, accueilli avec une euphorie bien logique chez ses ouailles ; mais aussi avec certaines mines pas vraiment rassurées pour la suite et le but ultime, la montée en Fédérale 2.

Phases finales, mode d’emploi

Les Ruthénois ont ainsi évité les barrages promis aux 18 clubs quatrièmes de poules ainsi qu’aux deux meilleurs cinquièmes, programmés le 21 avril. Ils entreront ainsi directement en 32es de finale, le 28 avril pour le match aller (à Paul-Lignon), le retour étant prévu le dimanche suivant. Ce dimanche soir, on ne connaissait pas encore l’identité de leur adversaire. Car les oppositions des 32es étant établies selon un classement interpoules à l’issue de la phase qualificative, tout en intégrant un critère d’optimisation géographique. À noter que les 16es de finales se disputent aussi sur le mode aller-retour. Surtout leurs vainqueurs accèdent à la Fédérale 2. La suite du tableau (8es, quarts, demies et finale) se joue jusqu’au 30 juin sur un format de match sec sur terrain neutre.


Car ce dimanche, chez des Caussadais qui n’avaient plus rien à craindre ni à espérer, certaines lacunes récurrentes ont fait mal. Très mal. A l’image de ce trou d’air, cette Bérézina même, dès le départ qui aura coûté aux Aveyronnais pas moins de trois essais encaissés en vingt minutes. Le capitaine Lallour d’expliquer : « Je pense qu’on a été fébriles par rapport à l’enjeu, on est une équipe assez jeune et ils ont mis une grosse intensité, avec la guerre devant. » On y revient, Rodez a du mal quand il s’agit de répondre au jeu d’avants, avec un groupe, désormais c’est un secret pour personne, pas calibré pour cela. Mais dans ce combat physique, Caussade a aussi lourdement péché.


Un rouge qui change la donne

 

Avec, dans un début de bagarre générale juste avant la pause, des coups de pied portés par Nicolas Pies lui ayant valu un carton rouge. Le tournant du match assurément, et cela même si les Rouergats s’étaient déjà remis la tête à l’endroit par l’intermédiaire de l’inévitable Mathieu Delcayre. S’arrachant de la défense tout en puissance pour aller inscrire la première de ses deux réalisations de l’après-midi.
« On aurait signé avant le match pour la victoire, on ne se l’est pas rendue facile, mais elle est au bout, on a su bien revenir, c’est aussi notre force », dira encore Lallour. Un retour passant aussi par le remplacement à la pause du malheureux Worczynski, avant qu’il ne rentre à un poste peu habituel pour l’essai de la bascule à deux minutes de la fin (lire plus bas) ! Gagnant au passage un solide Enzo Delagnes, entraînant les siens notamment via son pied solide. Devant un public pour une belle moitié supportant les visiteurs hier, les Ruthénois sont donc passés devant une première fois lors du deuxième essai de Delcayre, juste après l’heure de jeu, à 27-30. Avant de se faire piéger par un effort collectif concrétisé par le frère du sorti prématurément, Raphaël Pies. Faisant se prendre la tête à deux mains à tous leurs suiveurs. C’était sans compter sur l’abnégation sans faille des sang et or et le culot de Worczynski. « En phases finales, il y a des détails vus aujourd’hui qu’il faudra absolument gommer, a conclu Alaux. Mais avec les phases finales, c’est une autre histoire qui commence, rien n’est plus pareil. » Au 28.

Worczynski, juste avant son saut salvateur !
Worczynski, juste avant son saut salvateur ! Centre Presse Aveyron - Jean-Louis Bories

Worczynski, de l’ombre à la lumière

Comme un symbole. Titularisé au poste d’ouvreur-buteur au détriment du jeune Delagnes, le non moins juvénile Maxime Worczynski a vécu un dimanche en forme de grand écart. Comme les siens, il a semblé bouffé par l’enjeu d’entrée. Se faisant contrer son premier coup de pied dans son propre en-but alors que l’on jouait depuis 20 secondes… avant de connaître pire mésaventure. Son renvoi a terminé directement en touche pour une mêlée à 5 m et le premier essai caussadais. Pas vraiment plus en verve ensuite, même s’il dira après-coup qu’il « a été un peu surpris de sortir à la mi-temps », c’est en faisant son retour sur le terrain au centre de la ligne de trois-quarts qu’il a fait basculer le match ! Du bon côté cette fois.

Il ne restait plus que deux minutes à jouer et le Columérin de 19 ans s’est retrouvé en bout de ligne, à quelques cm de celle de touche. Impossible de rentrer intérieur, il faisait face à un défenseur, optant pour un choix osé : un saut par-dessus son vis-à-vis terminé en terre promise pour un passage du planchot de 34-30 à 34-35. Un geste de classe, pour un moment hors du temps autant que capital pour les siens. « J’étais déterminé, je me suis dit : “Il faut que je marque, que je plonge” ; j’avais les quatre points d’écart dans la tête, c’était instinctif. »

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