Handball : David Mazars tourne la page du Roc et de l'Aveyron

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  • Au Roc depuis ses 16 ans, David Mazars quitte le club et le département.
    Au Roc depuis ses 16 ans, David Mazars quitte le club et le département. Centre Presse Aveyron - Jean-Louis Bories
Publié le
Jean-Marc Nicolet

Après trente ans passés sur les terrains aveyronnais, avec les couleurs du Roc, David Mazars s’apprête à s’en aller vers de nouveaux horizons.

La vie a un destin pour chacun. Et pour David Mazars, c’est la vie professionnelle qui le conduit aujourd’hui à partir d’Aveyron, direction Limoges, où l’attend un poste de responsable de fabrication dans la métallurgie. Il quitte ainsi ses racines du Monastère, non sans se retourner sur un passé sportif au collège Saint-Joseph de Rodez et surtout au club ruthéno-casténotois du Roc, comme joueur puis entraîneur. Une empreinte de 30 ans sur les parquets aveyronnais, régionaux et nationaux, faite de joies, de déceptions, d’encouragements, de plaisir, mais surtout de fierté d’avoir porté haut les valeurs de son sport de prédilection. Un mélange dont il ne retient que du positif tant le handball lui a procuré des émotions et lui a permis de devenir l’homme qu’il est aujourd’hui. À 45 ans, toujours avec sa chevelure singulière lui donnant un look reconnaissable – "J’ai les cheveux longs depuis mes 16 ans" –, le voilà parti de sa zone de confort pour un nouveau défi, professionnel cette fois, mais sûrement pas que…. Et cela lui ressemble tellement.

Sur le banc des seniors masculins en 2023

C’est à 15 ans que David pose un pied dans "l’engrenage handball" grâce à son professeur EPS à Saint-Joseph, Michel Goutes, aussi entraîneur au Roc : "J’avais une jeunesse un peu compliquée, je me cherchais et c’est lui qui m’a permis de prendre les bonnes décisions". Du hand à St-Jo au hand au club phare du département, le voilà rapidement en équipe première à 16 ans. Détecté comme étant un meneur d’homme, les coachs lui confient le brassard qu’il a honoré avec une montée en Nationale 3, puis une en N2 et deux fois en N1.

À 26 ans, il a la bougeotte et passe trois ans à Carmaux. Il revient au Roc sous la présidence d’Olivier Ferrand avec la ferme intention d’entraîner des garçons. "Les garçons, c’était plus porteur à cette époque, il y avait du monde pour prendre l’équipe 1. En 2006, Olivier Ferrand m’a proposé de prendre en charge les deux groupes U13 et U17 filles du club ". Carte blanche en main, David fait un travail phénoménal emmenant les seniors filles aux portes de la N2, à tel point qu’il en oublie pendant une dizaine d’années les garçons. Enfin pas tout à fait, puisqu’en charge de l’option handball à Saint-Joseph, il permet au groupe de collégiens d’accrocher par deux fois la 3e place du championnat de France UNSS (2015 et 2016). C’est finalement Benoît Courtin, l’actuel président, qui lui donne la chance de sa vie sportive comme entraîneur : prendre en charge le groupe masculin en Nationale 2, aux côtés de Karyne Albouy la saison passée, après le débarquement du manager en place, Raphaël Geslan. "Trois personnes ont influencé mon parcours sportif. Jeune, mon prof d’EPS, Michel Goutes, puis les présidents Olivier Ferrand et Benoît Courtin avec qui j’ai passé six mois de bonheur total avec l’équipe 1. Des mois intenses qui correspondaient à mon vœu d’entraîneur, même si les résultats ont été mitigés". Le choix du club étant de viser plus haut, il fallait un entraîneur à plein temps. Un handicap pour David Mazars, salarié chez Bosch. Il devait passer la main.

Depuis septembre, ce dernier, professionnellement en préparation d’un départ de Rodez et sans rôle prépondérant au sein du Roc, n’en a pas laissé le club pour autant. Il met son expérience au service des encadrants des jeunes de Rodez-Onet et fait découvrir le handball dans les écoles primaires. "Je voulais redonner au milieu scolaire ce que j’ai reçu à un moment important de mon adolescence", avoue le concerné.

"À Limoges, en parallèle de mon travail, je vais taper à la porte d’un club de hand"

Lundi 1er avril, la nouvelle tombe et ce n’est pas un poisson, David Mazars quitte tout : le Monastère, la Bosch et le Roc, pour d’autres horizons haut-viennois. "Tout ça, je l’ai dans le cœur. À Limoges, en parallèle de mon travail, je vais taper à la porte d’un club de hand. Difficile de lâcher ce sport qui a rythmé ma vie". Avec ses diplômes lui permettant de coacher en Nationale 1 garçons et filles, en sachant que le Roc pourrait évoluer à ce niveau-là la saison prochaine, il ne serait pas étonnant de voir un jour sa silhouette sur le parquet de l’Amphithéâtre, pour la première fois dans le camp adverse !

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