Intercommunalité : Estaing imposé à Espalion

  • La CDCI,  présidée par le préfet, Cécile Pozzo di Borgo, mardi 13 mai.
    La CDCI, présidée par le préfet, Cécile Pozzo di Borgo, mardi 13 mai. José A.Torrès/Centre Presse
  • Le maire d'Espalion, Gilbert Cayron. Le maire d'Espalion, Gilbert Cayron.
    Le maire d'Espalion, Gilbert Cayron. José A.Torrès/Centre Presse
Publié le , mis à jour
Christophe Cathala

Sans grande surprise, le contre-projet présenté par Espalion et trois autres communes n’a pas été validé, hier, par la CDCI, au cours d’un vote... serré. Avec 17 voix pour ( 15 contre te 2 abstentions ) le projet de rapprochement entre Espalion et Estaing a été approuvé par la commission départementale de coopération intercommunale. Mais les tensions demeurent en Nord-Aveyron.

 

Les élus d’Espalion, Bessuéjouls, Le Cayrol et Lassouts, réfractaires à rejoindre l’intercommunalité d’Estaing et promoteurs de la création d’un nouveau périmètre à cinq communes (avec Saint-Côme) ont réclamé hier un vote à bulletins secrets en conclusion de la session de la commission départementale de coopération intercommunale (CDCI).  Sur 32 votants, leur contre-projet a réuni 15 voix, 17 oppositions et deux abstentions. Le règlement intérieur de la CDCI a admis ce vote simple (et non à la majorité des deux tiers des membres) tout en validant, de fait, le rattachement des cinq communes à l’intercommunalité d’Estaing, proposition défendue par la préfecture. Sans leur accord, donc. On sait combien le sujet était sensible, et l’on en fut convaincu quand, à l’issue du vote, les élus de Bessuéjouls (Florence Durand), Lassouts (Élodie Gardes), Espalion (Gilbert Cayron) et du Cayrol ont laissé éclater leur amertume. 

Mariage arrangé

À l’heure des débats, chacun avait plaidé le bien-fondé de son refus "de ne pas hypothéquer l’avenir et de jouer la carte de l’intérêt général". Côté Espalion : se regrouper à cinq dans un premier temps avant de fusionner plus tard dans le cadre de la construction d’un grand bassin de vie du Nord-Aveyron où Espalion doit avoir toute sa place (ce que personne ne conteste). Côté Estaing : une vision de l’avenir assez proche mais une nécessité de rapprochement immédiate pour continuer à faire vivre la mise en commun de certains services (petite enfance et assainissement notamment). "Personne ne veut donner de leçon à personne", lançait Jean-Claude Anglars, conseiller général d’Estaing. "Je propose l’apaisement", notait pour sa part Gilbert Cayron, demandant à la CDCI de tenir compte du vote démocratique des élus refusant le rapprochement avec Estaing. Au final, le futur grand bassin de vie du Nord-Aveyron a fait une petite et difficile avancée, sous la forme d’un mariage arrangé. Le genre d’union qui pourrait bien un jour se conclure par un divorce. 

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