La sonde européenne Mars Express a 10 ans... ou 5 années martiennes

  • Une image d'artiste de Mars Express, fournie par l'Agence spatiale européenne (Esa)
    Une image d'artiste de Mars Express, fournie par l'Agence spatiale européenne (Esa) Esa/AFP - Esa
  • Une photo fournie par l'Agence spaciale européenne montrant, le 2 juin 2003 à Baïkonour, le lancement de la fusée Soyouz-Fregatavec à son bord la sonde européenne Mars express Une photo fournie par l'Agence spaciale européenne montrant, le 2 juin 2003 à Baïkonour, le lancement de la fusée Soyouz-Fregatavec à son bord la sonde européenne Mars express
    Une photo fournie par l'Agence spaciale européenne montrant, le 2 juin 2003 à Baïkonour, le lancement de la fusée Soyouz-Fregatavec à son bord la sonde européenne Mars express ESA/STARSEM-S. Corvaja/AFP/Archives
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AFP

Conçue pour une année martienne, soit deux années terrestres, la sonde européenne Mars Express, première mission martienne de l'Europe, célèbre dimanche son 10e anniversaire dans l'espace.

La mission initiale a déjà été prolongée quatre fois, et ses opérations sont désormais financées jusqu'à fin 2014.

"C'est un succès scientifique et les expériences à bord continuent à fonctionner parfaitement", assure l'Agence aérospatiale allemande (DLR) sur son site internet.

Mars Express a été lancée le 2 juin 2003 depuis Baïkonour, au Kazakhstan, par une fusée Soyouz-Fregat.

L'objectif principal était de rechercher la présence d'eau, condition nécessaire à l'apparition de la vie, dans ses différents états.

La mission de l'Agence spatiale européenne (ESA) se composait à l'origine d'un orbiteur transportant sept instruments de télédétection et d'observations et d'un atterrisseur, Beagle 2. Ce dernier était équipé d'une foreuse destinée à recueillir, à deux mètres de profondeur, des échantillons du sol martien.

Le premier signal de Mars Express a été reçu le 25 décembre 2003, signifiant que la sonde était entrée en orbite avec succès autour de la planète rouge. "Elle totalise à ce jour plus de 12.000 révolutions autour de Mars", a indiqué Astrium, son maître d'oeuvre, dans un communiqué.

En revanche, les tentatives de communication avec Beagle 2, qui devait se poser sur Mars également le jour de Noël 2003, n'ont pas abouti. La mission Beagle 2 a été déclarée définitivement perdue le 6 février 2004.

La sonde Mars Express a, elle, commencé ses observations scientifiques comme prévu en janvier 2004, étudiant l'atmosphère de Mars, la structure de la planète et sa géologie.

L'analyse des données transmises par l'un des instruments à bord, le spectromètre infrarouge Omega, a ainsi permis d'établir la présence de minéraux se formant uniquement après l'exposition prolongée de roches volcaniques à l'eau. Un autre instrument, le capteur radar Marsis, a lui localisé de l'eau sous la forme de dépôts de glace souterrains.

Les images de la caméra stéréo haute résolution (HRSC) développée par Astrium pour l'agence allemande représentent 40% des données transmises depuis mars. "A ce jour, la caméra a enregistré près de 90% de la surface de la planète", a précisé Astrium.

La sonde a également survolé Phobos, la petite lune de Mars, fournissant aux scientifiques des images très précises. Selon ces observations, Phobos se rapproche progressivement de Mars et entrera en collision avec elle dans 10 à 20 millions d'années martiennes.

Mars Express est un des trois orbiteurs présents autour de Mars, avec les américains Mars Odyssey et Mars Reconnaissance Orbiter (MRO). Quant au robot américain Curiosity, qui s'est posé sur la planète en août dernier, il a effectué il y a une dizaine de jours son deuxième forage pour prélever un échantillon de roche.

Les spécialistes n'excluent pas que la sonde Mars Express soit toujours opérationnelle lorsque l'ESA enverra sa future mission martienne, ExoMars, en partenariat avec l'Agence spatiale russe Roskosmos.

Un des principaux objectifs d'ExoMars est de déterminer si une forme de vie a un jour existé sur la Planète rouge.

Le programme prévoit le lancement de deux missions sur Mars: en 2016, une sonde orbitale et un module d'atterrissage de démonstration, et en 2018 un module robotisé.

Source : AFP

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