Kenya: un gigantesque incendie paralyse l'aéroport de Nairobi

  • Des avions stationnés à l'aéroport international Jomo Kenyatta (JKIA) de Nairobi, le 14 août 2009
    Des avions stationnés à l'aéroport international Jomo Kenyatta (JKIA) de Nairobi, le 14 août 2009 AFP/Archives
Publié le
AFP

Un gigantesque incendie a ravagé mercredi l'aéroport international de Nairobi, dont tous les vols ont été indéfiniment annulés ou déroutés tandis que les pompiers luttaient pour totalement contenir les flammes.

D'impressionnants nuages de fumée noire montaient encore dans le ciel vers 9h30 locales (06h30 GMT). Mais environ quatre heures après le déclenchement de l'incendie, les pompiers semblaient avoir éteint l'essentiel des flammes, selon un photographe de l'AFP.

Des dizaines de camions de pompiers et de policiers étaient cependant toujours sur place.

Aucune victime n'était signalée en début de matinée, mais l'aéroport international Jomo Kenyatta (JKIA) a été "indéfiniment" fermé, a indiqué le centre national kényan de gestion des catastrophes, confirmant lui aussi vers 9h00 (06h00 GMT) que le feu "au terminal des arrivées internationales a été maîtrisé".

Les vols prévus sur Nairobi ont été déroutés sur d'autres aéroports, dont celui de Mombasa, la grande ville côtière kényane sur l'Océan Indien.

La compagnie aérienne Kenya Airways a de son côté annoncé l'annulation, pour une période indéterminée, de tous ses vols, à l'exception de cinq d'entre eux, déroutés sur Mombasa.

Des dizaines de milliers de passagers risquent d'être affectés par la fermeture de l'un des principaux hubs aériens d'Afrique.

L'aéroport JKIA assure de nombreux vols domestiques, mais dessert aussi de nombreuses capitales africaines et plusieurs destinations européennes, asiatiques et du Moyen-Orient.

Selon une source régionale de l'aviation civile, JKIA a vu l'an dernier passer 6,2 millions de passagers. Le mois d'août est particulièrement chargé: les touristes occidentaux en vacances d'été, friands des parcs animaliers kényans et de ses côtes de sable blanc, y affluent alors.

Le président Kenyatta sur place

Tôt mercredi, le président kényan, Uhuru Kenyatta, dont le père, premier président du Kenya, a donné son nom à l'aéroport international, s'est rendu sur les lieux de la catastrophe pour évaluer l'ampleur des dégâts.

Plus tôt dans la matinée, un responsable du ministère kényan de l'Intérieur, Mutea Iringo avait affirmé que les secteurs arrivées et immigration de l'aéroport avaient été "entièrement détruits".

"Il s'agit d'une crise majeure", a aussi déclaré un haut responsable des Transports, Michael Kamau.

Le ministère de l'Intérieur a dû lancer un appel aux automobilistes pour qu'ils laissent la voie libre aux secours, alors que, tôt dans la matinée, les pompiers se sont mis à manquer dangereusement d'eau.

L'aéroport de Nairobi est desservi par une voie express qui relie à la capitale kényane à l'important port de Mombasa. L'axe est régulièrement en proie à de massifs embouteillages.

Depuis, les routes accédant à l'aéroport ont même été fermées pour laisser l'entière priorité aux secours.

L'incendie s'est déclaré peu après le lever du jour. Deux jours plus tôt, l'activité de l'aéroport avait déjà été sérieusement perturbée par des problèmes d'approvisionnement en kérosène.

L'origine du feu de mercredi n'a pas encore été déterminée.

L'incendie est intervenu 15 ans jour pour jour après la double attaque contre les ambassades américaines à Nairobi et Dar es Salaam, la capitale économique de la Tanzanie voisine. Ces attentats, perpétrés par Al-Qaïda, avaient fait 224 morts.

Rien n'indiquait cependant à ce stade que l'incendie survenu mercredi à JKIA pourrait être d'origine criminelle.

Source : AFP

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