Une pépinière d’artistes s’implante à Rignac

  • Gérard Marty, porteur du projet de La Grande Maison.
    Gérard Marty, porteur du projet de La Grande Maison. My.L
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Création. Les trois premiers ateliers «à la carte» de La Grande Maison, maison commune d’artistes, sont ouverts à la location. Le projet, hybride, appuie son business plan sur le mécénat culturel privé.

Place du Foirail-Bas, à Rignac. L’immeuble, austère et monolithique, se caractérise par un escalier design qui tranche la perspective et s’apprête à ouvrir de nouveaux horizons. Bienvenue à La Grande Maison, future maison commune d’artistes. Racheté par le bureau d’architectes Incidence, installé sur cette place forte du Foirail, l’immeuble aspire à devenir un original lieu culturel en ouvrant ses espaces aux artistes en manque d’ateliers.

Des ateliers à disposition des artistes

Cet ambitieux projet de développement culturel est porté par Gérard Marty, plasticien professionnel installé à Rignac connu pour ses multiples casquettes et missions: directeur artistique, médiateur, coordinateur ou papa des fabuleux Supermarchés de l’art. Inspiré du concept de la pépinière d’entreprises, le principe de La Grande Maison est ici de mettre des ateliers à la disposition des artistes, à la journée, à la semaine, au mois ou plus, en contrepartie d’un loyer modulable. Trois ateliers sont d’ores et déjà disponibles. "Ouverts autant aux professionnels qu’aux amateurs", tient à préciser Gérard Marty, détaché des querelles de genre.

Mécénat privé

La transposition du concept de la pépinière n’est pas le seul emprunt fait à la sphère entrepreneuriale. Face à la baisse grandissante des subventions publiques, Gérard Marty bâtit l’essentiel du budget, estimé à 30 000€ sur une année, sur le mécénat privé. Le loyer mensuel d’un atelier serait ainsi ramené pour le locataire de 70 à 170€. Après s’être rapproché du cabinet d’expertise comptable KPMG, le porteur de projet a mené sa levée de fonds en vantant à un aréopage de chefs d’entreprise aveyronnais les avantages et les bienfaits du mécénat culturel. En marge des expositions privées et de la satisfaction à faire œuvre collective, le mécène bénéficie en effet d’une réduction d’impôt égale à 66% du montant du don versé à l’association gestionnaire de La Grande Maison, reconnue d’intérêt général.

Un pont entre acteurs culturels

Dans cette même logique de l’utilisation des ressources locales, la Grande Maison entend aussi mettre en avant les proches acteurs de l’économie solidaire et sociale. C’est ainsi l’association le Cotyledon, vente mutualisée de produits bio et locaux, qui serait relayée dans les locaux tandis que le Muppet Café, le café musical à immédiate proximité, pourrait assurer la cantine. Des ponts seront bien sûr jetés avec les sites ou structures culturels environnants, tels que le Couvent à Auzits (résidences artistiques), l’espace Georges-Rouquier à Goutrens (cinéma), les galeries (L’Atelier Blanc à Villefranche, le Moulin des arts à Saint-Rémy) et le musée Soulages à Rodez, évidemment.

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