Assassinat Valentin: ouverture du procès en appel du couple de marginaux

  • Photo d'archives prise le 5 décembre 2011 montrant la mère du petit Valentin, Véronique Cremault (2eG), au tribunal de Bourg-en-Bresse, au premier jour du procès devant les assises de l'Ain de Stéphane Moitoiret et de Noëlla Hégo
    Photo d'archives prise le 5 décembre 2011 montrant la mère du petit Valentin, Véronique Cremault (2eG), au tribunal de Bourg-en-Bresse, au premier jour du procès devant les assises de l'Ain de Stéphane Moitoiret et de Noëlla Hégo AFP/Archives - Jean-Philippe Ksiazek
  • La mère du petit Valentin, Véronique Cremault, le 05 décembre 2011 au tribunal de Bourg-en-Bresse
    La mère du petit Valentin, Véronique Cremault, le 05 décembre 2011 au tribunal de Bourg-en-Bresse AFP/Archives - Jean-Philippe Ksiazek
  • Montage réalisé le 6 août 2008 de deux portraits d'identité de et Noella Hego
    Montage réalisé le 6 août 2008 de deux portraits d'identité de et Noella Hego AFP/Archives - Alain Jocard
Publié le
AFP

Le procès en appel de Stéphane Moitoiret et Noëlla Hégo, un couple de marginaux rejugé en appel pour l'assassinat du petit Valentin, 10 ans, à Lagnieu, dans l'Ain, en juillet 2008, s'est ouvert mardi matin devant les assises du Rhône.

"J'ai l'appréhension de les revoir. j'attends qu'ils passent aux aveux, qu'il y ait une vraie condamnation", a déclaré à l'AFP Véronique Crémault, la mère de Valentin, avant l'audience qui a débuté peu après 09h30. "Cet appel on ne le souhaitait pas. Cela a été un affront pour nous", a-t-elle ajouté.

Aujourd'hui âgé de 44 ans, Moitoiret a été condamné en décembre 2011 à la réclusion à perpétuité par les assises de l'Ain.

De dix ans son aînée, Noëlla Hégo a été condamnée en première instance à 18 ans de réclusion pour complicité d'assassinat avec actes de torture et de barbarie. Tous deux sont également rejugés pour la "tentative d'enlèvement" d'un garçonnet de cinq ans, également prénommé Valentin, en août 2006 dans la Vienne, en qui ils disaient voir "l'élu qui devait changer le monde".

Le soir du 29 juillet 2008, le corps de Valentin Crémault, 10 ans, avait été retrouvé, lardé de 44 coups de couteau, dans une rue de Lagnieu, où il était sorti faire du vélo.

'Deux grands dingues dignes de l'asile'

Très vite les enquêteurs s'étaient orientés vers ce couple de marginaux, hébergés la nuit du drame à la cure du village de Saint-Sorlin, près de Lagnieu. Des traces de sang portant l'ADN de la victime y avaient été retrouvées.

Le couple, qui se présentait comme des "pélerins australiens investis d'une mission divine", était interpellé le 3 août 2008 au Cheylard (Ardèche), grâce à la diffusion de portrait-robots.

Moitoiret, qui avait avoué le meurtre à sa compagne, le soir du drame, n'avait jamais reconnu les faits devant les enquêteurs, attribuant le meurtre à un "clone".

Comme en première instance, où les experts psychiatres s'étaient déchirés sur la santé mentale des accusés et leur responsabilité pénale, ces neuf jours de procès vont se focaliser sur la pénalisation de la folie.

Le dix experts ayant examiné Moitoiret s'accordent sur sa "psychose". Mais seuls quatre d'entre eux ont conclu à une "abolition totale de son discernement", empêchant toute condamnation. Pour les six autres, il s'agit seulement d'une "altération du discernement", ce qui le rend accessible à une sanction pénale.

Les experts ont par ailleurs estimé que Noëlla Hégo, qui se faisait appeler "Sa Majesté", exerçait une domination sur son compagnon et que sa responsabilité pénale n'était pas altérée.

Le verdict est attendu le 22 novembre.

Source : AFP

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