Climat: la conférence joue les prolongations pour tenter d'aboutir à un accord

  • Le ministre polonais de l'Environnement, Marcin Korolec, président de la conférence sur le Climat, le 22 novembre 2013 à Varsovie
    Le ministre polonais de l'Environnement, Marcin Korolec, président de la conférence sur le Climat, le 22 novembre 2013 à Varsovie AFP - Janek Skarzynski
  • Des militants pro-climat portant des masques de Shinzo Abe, Barack Obama, Angela Merkel et François Hollande devant le stade national où se déroule la conférence sur le climat, le 22 novembre 2013 à Varsovie, en Pologne
    Des militants pro-climat portant des masques de Shinzo Abe, Barack Obama, Angela Merkel et François Hollande devant le stade national où se déroule la conférence sur le climat, le 22 novembre 2013 à Varsovie, en Pologne AFP - Janek Skarzynski
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AFP

Après une longue nuit blanche, le marathon des négociations sur le climat de Varsovie se poursuivait samedi matin, au lendemain de la date officielle de clôture, pour tenter d'arracher un accord posant les bases de l'accord de 2015.

"Je ne forcerai pas d'accord contre l'avis des différentes parties", a promis samedi matin le ministre polonais de l'Environnement Marcin Korolec, qui préside la conférence.

Ce dernier a convoqué une réunion "informelle" à 09H00 (08H00 GMT) pour faire le point sur les négociations " et les moyens de "conclure cette conférence".

Toute la nuit, délégués et ministres ont discuté d'arrache-pied sur trois textes de négociations, l'un des plus disputés étant celui devant paver la route vers la conférence de Paris en 2015 qui doit aboutir à un accord ambitieux pour contenir le réchauffement.

Les discussions portaient sur le niveau de précision d'une feuille de route vers 2015 --une exigence notamment portée par l'Union européenne-- mais qui se heurtait à la réticence de certains pays en développement, dont la Chine et Inde.

Ces derniers souhaitaient avant toute chose que le texte final inscrive clairement que pays industrialisés et pays en développement seront traités différemment dans l'accord de 2015 portant sur les réductions des émissions de gaz à effet de serre.

La dernière version du texte de négociation "invite" les Etats à "lancer ou intensifier leurs préparations en vue de présenter des engagements (...) et de les communiquer bien à l'avance" avant Paris, avec la possibilité d'ajouter: "d'ici le premier semestre 2015 pour ceux qui sont en position de le faire".

Les deux autres textes: celui sur l'aide financière aux pays du Sud et la création d'un mécanisme portant sur les "pertes et dommages" subis par ces derniers à cause du réchauffement, sont "finalisés", a déclaré à l'AFP Alden Meyer de l'ONG américain, Union of concerned scientists.

"Mais ils ne seront considérés comme scellés que lorsqu'un accord global aura été adopté", a-t-il ajouté.

Les pays en développement insistaient pour avoir des assurances sur la mobilisation des 100 milliards de dollars par an d'ici 2020 promis par les pays riches.

Le texte proposé se contente d'exhorter "les pays développés à continuer à mobiliser de l'argent public, à des niveaux supérieurs" à ceux de l'aide d'urgence décidée à Copenhague en 2009 pour 2010-2012, soit 10 milliards de dollars par an.

"Cette conférence devait être la conférence des finances", a déclaré à l'AFP le négociateur du Bangladesh, Qamrul Chowdhury. "Et tout ce qu'on a, ce sont des cacahuètes", a-t-il ajouté.

Source : AFP

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