Coeur artificiel: le patient récupère, félicitations de Hollande et Touraine

  • Jean-Noël Fabiani, Marisol Touraine, Alain Carpentier et Christian Latrémouille à l'hôpital Georges Pompidou à Paris le 21 décembre 2013
    Jean-Noël Fabiani, Marisol Touraine, Alain Carpentier et Christian Latrémouille à l'hôpital Georges Pompidou à Paris le 21 décembre 2013 AFP - Kenzo Tribouillard
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AFP

Le patient qui a reçu mercredi le premier coeur artificiel définitif de la société Carmat "progresse et récupère", a indiqué samedi le Pr Christian Latrémouille, qui a réalisé l'opération à l'hôpital Georges-Pompidou sous la direction du Pr Alain Carpentier.

"Il était dans une situation de fin de vie", sans autre alternative, a expliqué le Pr Latrémouille lors d'une conférence de presse. "L'intervention s'est déroulée dans de bonnes conditions. Dès le lendemain, il a été extubé, son respirateur artificiel retiré, ce qui correspond exactement aux conditions d'une transplantation cardiaque. Il n'y a pas eu de complications liées au caractère innovant de l'implantation, nous nous sommes retrouvés dans des conditions habituelles" de greffe cardiaque, a-t-il raconté.

La ministre de la Santé Marisol Touraine a tenu à "féliciter le professeur Alain Carpentier et les chirurgiens qui ont opéré". "Il s'agit d'un saut qualitatif majeur qui vient d’être réalisé", a-t-elle dit. "Il faut toujours faire preuve d'un peu d'humilité et de précaution, mais ce sont de très belles perspectives qui s'ouvrent".

Elle a ajouté que le président de la République François Hollande lui avait téléphoné pour lui demander de transmettre ses félicitations à toute l'équipe.

Interrogé sur la différence avec une expérience américaine de 2001, où un patient avait reçu un coeur artificiel et survécu 152 jours, le Pr Alain Carpentier a souligné que d'une part le coeur Carmat ne permettait pas le relais d'une greffe cardiaque, et d'autre part était bioprothétique, c'est-à-dire incluant des tissus biologiques, pour éviter la formation de caillots. La prothèse américaine AbioCor de 2001 obligeait le patient à prendre un traitement anti-coagulant lourd.

Alain Carpentier, cofondateur de Carmat, qui s'est battu 25 ans pour concevoir et faire poser ce coeur artificiel, a décrit son émotion indicible quand il a vu le coeur battre pour la première fois. Quant au patient, il a dit "merci". "Il a beaucoup d'humour, c'est un très bon patient", a-t-il raconté.

Source : AFP

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