Aveyron : le microcrédit garde le cap

  • Julien Meleiro est conseiller pour l’Adie. Il tient une permanence à la MCEF.
    Julien Meleiro est conseiller pour l’Adie. Il tient une permanence à la MCEF. SO
Publié le
Salima Ouirni

Financement. Jusqu’au 7 février, c’est la semaine du microcrédit. L’occasion d’aller à la rencontre de l’Adie, qui participe au financement de petits projets portés par des entrepreneurs.

Aujourd’hui débute  la semaine du microcrédit. À Rodez, l’Association pour le Droit à l’Initiative Economique (Adie) accompagne ces porteurs de projets en apportant sa pierre à leur édifice. Près de 400 hommes et femmes frappent chaque année à la porte de cette association, qui fêtera cette année ses 25 ans.

L’Adie peut prêter de 300 à 1500€ pour un projet au taux de 7,78%. Un taux qui peut sembler paradoxalement prohibitif, d’autant plus que l’association s’adresse aux personnes qui n’ont pas de revenus (mais vivent du RSA) et qui peuvent être parfois interdits bancaires... ou sont de toutes les manières exclues du prêt dit «traditionnel».

Plus de 400 projets par an

C’est Julien Meleiro, conseiller crédit pour l’Adie et installé à la Maison commune emploi formation (MCEF, rue Béteille) qui leur vient en aide. Et le jeune homme, qui couvre en effet l’Aveyron mais également le Nord du Tarn et le Sud du Lot, ne sait plus où donner de la tête.

En 2013, il a reçu 408 personnes pour autant de projet. beaucoup d’appelés et peu d’élus finalement à l’arrivée. Car il ne faut pas se tromper: l’Adie ne fait pas du social, ce qui fait d’ailleurs dire à Julien Meleiro "je suis un outil, pas le bon Dieu".

Faire le tri

L’association doit en effet s’autofinancer, actuellement à hauteur de 22%. Elle y arrive en faisant le tri dans la myriade de projets présentés quotidiennement."Un des critères de sélection est la viabilité des projets, même si le porteur manque d’argent. Nous sommes là justement pour l’aider ou parfois pour le dissuader. Certains projets ne sont pas réalistes. Si je reçois quelqu’un qui veut vendre des sandwiches toute l’année à Pareloup, je ne vais pas refuser de le recevoir, mais nous allons voir ensemble comment faire évoluer sa position pour qu’il trouve un autre emploi saisonnier par exemple", explique Julien Meleiro.

Les porteurs de projets peuvent s’adresser à la MCEF (41 rue Béteille) ou téléphoner au 09 69328110 (appel non surtaxé). L’association tient également des permanences à Villefranche (chemin de Treize pierres) ou encore à Millau. midi.py@adie.org

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?