Pas d'amélioration sur le front de la pollution de l'air

  • Graphique expliquant comment la météo «piège» la pollution via le phénomène d'inversion de température
    Graphique expliquant comment la météo «piège» la pollution via le phénomène d'inversion de température AFP - -, S. Ramis / A. Bommenel
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AFP

Il n'y avait pas d'amélioration sur le front de la pollution aux particules jeudi avec un dépassement du seuil d'alerte, le niveau maximum de mise en garde, sur la partie nord de la France et la vallée du Rhône.

L'épisode actuel de pollution aux PM10 (particules dont le diamètre est inférieur à 10 micromètres) qui affecte de façon plus ou moins marquée une bonne moitié du pays, est favorisé par des conditions anticycloniques, et des nuits froides suivies de journées bien plus chaudes, ne permettant pas la dispersion des polluants.

Le niveau d'alerte était toujours dépassé jeudi à la mi-journée en Bretagne, Haute-Normandie, Calvados et Manche, dans une partie de Poitou-Charentes (Deux-Sèvres, Charente-Maritime), dans la majorité de la région Centre (Eure-et-Loir, Indre-et-Loire, Loir-et-Cher et le Loiret) mais aussi Nord-Pas-de-Calais, Picardie, Marne, Ile-de-France, Rhône-Alpes et Vaucluse. Soit plus d'une trentaine de départements.

Le niveau d'alerte est déclenché à partir d'une concentration moyenne quotidienne de PM10 de 80 microgrammes de particules par m3 d'air.

Il entraîne généralement une réduction de la vitesse des véhicules, l'interdiction des feux de cheminée, il est recommandé à la population de "reporter les activités physiques et sportives intenses, en plein air ou en intérieur", et d'éviter les promenades pour les enfants de moins de 6 ans.

Dans une vingtaine d'autres départements français, le seuil d'information, correspondant à une concentration moyenne en particules de 50 microgrammes par m3, était lui dépassé dans l'est du pays (Lorraine, Alsace) mais aussi dans les Pays-de-la-Loire, en Auvergne et dans la région Paca (Alpes-Maritimes, Bouches-du-Rhône, Var).

- Inversion de températures -

Les pollutions aux PM 10, poussières de compositions diverses, sont fréquentes en hiver, avec l'augmentation des émissions liées au chauffage, principalement à bois mais aussi au fioul, qui s'ajoutent à celles émises par l'industrie et le transport (diesel).

Les concentrations sont notamment favorisées par un phénomène dit d'"inversion de température".

En situation normale, la température de l'air décroît avec l'altitude ce qui permet une dispersion verticale des polluants. Or, quand le sol refroidit fortement pendant la nuit en hiver, peuvent se former des couches d'air plus chaudes en altitude qu'au niveau du sol, et les polluants se trouvent alors piégés sous un effet de "couvercle".

Les particules peuvent provoquer de l'asthme, des allergies, des maladies respiratoires ou cardiovasculaires, et les plus fines d'entre elles (moins de 2,5 microns), qui pénètrent dans les ramifications les plus profondes des voies respiratoires et le sang, ont été classées "cancérogènes certains" par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

A Paris, les services d'Autolib et de Velib sont gratuits depuis jeudi matin en raison du pic de pollution.

Source : AFP

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