1er mai: les syndicats défilent sous des bannières différentes

  • Olivier Besancenot, Jean-Luc Melenchon et Pierre Laurent lors d'une manifestation contre l'austérité le  12 avril 2014 à Paris
    Olivier Besancenot, Jean-Luc Melenchon et Pierre Laurent lors d'une manifestation contre l'austérité le 12 avril 2014 à Paris AFP - Pierre Andrieu
  • Thierry Lepaon (CGT) et  Jean-Claude Mailly (FO) lors d'une manifestation le 18 mars à Paris contre le pacte de responsabilité
    Thierry Lepaon (CGT) et Jean-Claude Mailly (FO) lors d'une manifestation le 18 mars à Paris contre le pacte de responsabilité AFP/Archives - Miguel Medina
  • Laurent Berger (CFDT) à son arrivée le 11 avril 2014 à Matignon à Paris
    Laurent Berger (CFDT) à son arrivée le 11 avril 2014 à Matignon à Paris AFP/Archives - François Guillot
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AFP

Pour la deuxième année consécutive, les syndicats célèbrent le 1er mai sous des bannières différentes: la CGT et FO défilent ensemble jeudi à Paris contre la politique du gouvernement Valls tandis que la CFDT et l'Unsa se rassembleront dans la capitale sous le signe de l'Europe.

Après cinq années de défilés unitaires sous l'ère Sarkozy, de 2008 à 2012, la CGT et la CFDT avaient déjà célébré la Fête du Travail chacune de leur côté l'année dernière.

A la mi-avril, le secrétaire général de la CGT Thierry Lepaon avait pourtant appelé les organisations syndicales à se rassembler. Une main tendue repoussée par le numéro un de la CFDT Laurent Berger: "On n'a pas d'objectifs communs à partager", "nous ne pratiquons pas tout à fait le même type de syndicalisme, il ne faut pas se mentir", lui a-t-il répondu.

Depuis 2012, les deux principales centrales se sont opposées sur l'accord de flexibilisation de l'emploi et la réforme des retraites. Aujourd'hui, les nouvelles pommes de discorde s'appellent Pacte de responsabilité et plan d'économies budgétaires.

Thierry Lepaon dénonçait ainsi récemment la "mainmise presque idéologique du gouvernement" sur les syndicats signataires du pacte, quand le numéro un de Force ouvrière Jean-Claude Mailly s'attaquait au côté "syndicat officiel" de la CFDT.

Pour autant, si ce n'est pas le jour de la Fête du travail, les syndicats auront d'autres occasions de se rassembler ce printemps, selon Thierry Lepaon, en particulier le 15 mai lors de la journée d'action des fonctionnaires pour protester contre l'austérité et le gel du point d'indice jusqu'en 2017.

"Le syndicalisme est capable de se rassembler dans les professions pour défendre des revendications précises communes", s'est félicité M. Lepaon évoquant "un printemps social". Il a toutefois admis que "le 1er mai serait peut-être un rendez-vous manqué" du point de vue de l'unité.

- Le rite du 1er mai -

Pour le secrétaire général de Force ouvrière Jean-Claude Mailly, le 1er mai et son "côté rituel" ne sont "pas obligatoirement" un bon baromètre de la grogne et de la mobilisation. La grève du 15 mai sera plus représentative, selon lui. Mots d'ordre de FO pour le 1er mai: "montrer que le pacte ne passe pas" et "le changement, c'est pour quand ?"

La CGT, FO, la FSU et Solidaires, unies contre le pacte de responsabilité et la politique d'"austérité" du gouvernement de Manuel Valls, défileront à partir de 15H00 de la place de la Bastille à Nation. Plus de 300 défilés, unitaires ou non, sont aussi prévus en régions, selon la CGT.

Le numéro un de la CGT sera en tête du cortège parisien. Dans le même temps Jean-Claude Mailly tiendra un meeting à Lyon, où il "avait pris un engagement de longue date".

Quelques personnalités de gauche ont annoncé leur venue: Jean-Luc Mélenchon et Pierre Laurent du Front de gauche, Nathalie Arthaud et Jean-Pierre Mercier, syndicaliste chez PSA, de Lutte ouvrière .

Comme chaque année, des militants de Force ouvrière, accompagnés cette année de militants de la CGT, rendront hommage à la Commune de Paris, devant le Mur des Fédérés, au cimetière du Père Lachaise.

Pour leur part, les deux syndicats réformistes, la CFDT et l'Unsa ont décidé de placer ce 1er mai sous le signe de l'Europe. Un rassemblement intitulé "Europe, emploi, progrès social" est organisé en fin de matinée à Paris en présence des leaders Laurent Berger et Luc Bérille. Alors que la CFDT mène campagne pour faire barrage "aux populismes et à l'extrême droite" à quelques semaines des élections européennes du 25 mai, deux débats auront lieu avec la présence de représentants syndicaux espagnols et belges.

Ce sera "aussi l'occasion de dire que certaines mesures du plan d'économie (de 50 milliards, ndlr) du gouvernement ne nous conviennent pas", a assuré Laurent Berger.

Source : AFP

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