Au 1er janvier 2015, la justice reprendra ses droits à Millau

  • Le tribunal rouvrira ses portes le 1er janvier 2015.
    Le tribunal rouvrira ses portes le 1er janvier 2015. Archives Centre Presse Aveyron
Publié le
Philippe Henry

Tribunal.  Privée de son tribunal de grande instance (TGI), la cité du gant va être dotée d’une chambre détachée du TGI de Rodez.

Présenté en février 2013, le rapport Daël préconisait la création d’une chambre détachée du tribunal de grande instance (TGI) de Rodez à Millau. Cette décision a été officialisée par un décret paru au Journal officiel du 11 juin dernier.

Un poste de substitut de procureur à pourvoir

La chambre détachée du TGI ouvrira le 1er janvier 2015, dans les locaux de l’ancien palais de justice, situé boulevard de l’Ayrolle à Millau. Si cette décision était attendue du côté des avocats aveyronnais, qui réclamaient sa réouverture depuis 2009, et bien évidemment du justiciable, il reste néanmoins une incertitude : celle de la création d’un poste de substitut du procureur à temps plein. Personne ne s’est encore porté candidat.

"Le poste à pouvoir est difficile et contraignant, confie la présidente du TGI de Rodez, Florence Peybernès. Le magistrat devra faire de nombreux allers-retours entre Millau et Rodez pour suivre les dossiers." Deux autres magistrats (issus d’un redéploiement de postes ou d’une création) assisteront le parquet et traiteront des affaires familiales et de divorce, des tutelles ; ils présideront aussi des audiences correctionnelles à juge unique (délits routiers, violences peu graves, ordonnance pénale...). Pour assurer la sécurité du site, la mairie de Millau a assuré vouloir rapatrier au palais de justice les services de la police municipale afin d’"assurer la sécurité permanente des lieux", explique la présidente du TGI de Rodez.

Depuis la réforme de la carte judiciaire de 2009, et la fermeture du tribunal de grande instance de Millau, les habitants du Sud-Aveyron devaient se rendre à Rodez pour se présenter devant les tribunaux. En novembre 2012, la garde des Sceaux, Christiane Taubira, avait souhaité réexaminer la situation de huit des 22 tribunaux de grande instance français supprimés.

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