Alcoa lance de belle manière la saison des résultats en renouant avec les profits

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  • Le géant américain de l'aluminium Alcoa renoue avec les bénéfices au deuxième trimestre
    Le géant américain de l'aluminium Alcoa renoue avec les bénéfices au deuxième trimestre Getty/AFP/Archives - Jeff Swensen
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Centre Presse Aveyron

Le géant américain de l'aluminium Alcoa a lancé de belle manière mardi la saison des résultats trimestriels des entreprises américaines, en renouant avec les bénéfices, grâce à son offensive dans l'aéronautique et une stabilisation des prix des métaux.

"Notre deuxième trimestre prouve que nous avons passé la cinquième dans notre transformation", a commenté le PDG Klaus Kleinfeld, lors de la présentation de ces résultats.

Entre avril et juin, le bénéfice net s'élève à 138 millions de dollars. Cette performance se traduit par un bénéfice par action hors éléments exceptionnels, mesure privilégiée aux Etats-Unis, à 18 cents, supérieur de 6 cents par rapport aux anticipations moyennes des analystes.

Les profits auraient pu être plus importants si le groupe de Pittsburgh (Pennsylvanie, est) n'avait eu à inscrire dans ses comptes une charge de 78 millions de dollars au titre de sa restructuration en cours.

L'an dernier, Alcoa avait enregistré une perte nette de 119 millions de dollars à la même période dans un contexte de chute des prix de métaux.

Cette tendance, qui s'était poursuivie jusqu'au premier trimestre, semble s'être inversée car Alcoa fait état d'une "demande robuste" d'aluminium.

Les tarifs de l'aluminium ont augmenté en moyenne de 2,4% sur les trois derniers mois.

La division de métaux primaires a ainsi enregistré un bénéfice opérationnel de 97 millions de dollars, contre une perte de 32 millions de dollars à la même époque en 2013.

Ceci s'en ressent dans le chiffre d'affaires du groupe: il a augmenté de 7% sur un an à 5,8 milliards de son chiffre d'affaires trimestriel, contre 5,6 milliards attendus.

- L'action a gagné 40% -

A Wall Street, l'action Alcoa a gagné 1,41% à 15,06 dollars dans les échanges électroniques suivant la clôture de la Bourse de New York.

"Alcoa est sur tous les fronts", a commenté la banque Sterne Agee dans une note. "La montée en puissance de l'aéronautique et de l'automobile couplée à une maîtrise des coûts semble s'accélérer", ajoute-t-elle, estimant que l'action va progresser à terme aux alentours du seuil symbolique des 18 dollars.

Depuis le début de l'année, le titre a gagné environ 40%, les investisseurs saluant une stabilisation des prix de l'aluminium et l'offensive de la société dans les créneaux porteurs de l'aéronautique et de l'automobile.

Fin juin, Alcoa a fait un pas important dans ce sens, en rachetant pour 2,85 milliards de dollars de la société britannique Firth Rixson, spécialisée dans les produits de spécialité métallique destinés notamment aux moteurs d'avion.

Ce pari continue de payer: l'activité de produits et solutions d'ingénierie, qui fabrique des pièces pour l'aéronautique et l'automobile a vu son bénéfice opérationnel augmenter de 7% à 204 millions de dollars sur un an pour un chiffre d'affaires de 1,5 milliard, contre 1,7 milliard à la première division du groupe, les métaux primaires.

Il est appelé à croître encore de 20% d'ici 2016 avec l'acquisition de Firth Rixson, qui a enregistré un chiffre d'affaires de 1 milliard de dollars l'an dernier.

D'autant qu'Alcoa observe aussi une hausse de la demande de la part des groupes automobile dans la production des camions notamment aux Etats-Unis.

D’abord utilisé dans la structure des véhicules, l’aluminium sert de plus en plus à fabriquer des pièces (carters, blocs-moteurs, radiateurs, jantes, carrosseries, châssis...) parce qu'il allège le poids des véhicules, selon les experts. En outre, environ 90% des camions à remorque et des autobus ont des carrosseries en aluminium, font-ils aussi valoir.

Des avionneurs comme Airbus et Boeing font aussi de plus en plus appel aux matériaux composites plus légers, notamment l'aluminium, pour les trains d'atterrissage des avions moins gourmands en carburant comme le Boeing 787 "Dreamliner".

Pour l'ensemble de l'année, le géant américain continue d'attendre une croissance mondiale de la demande d'aluminium de 7%, comme en 2013, tirée par l'aéronautique et l'automobile.

Cette nouvelle donne a conduit Alcoa à réduire ses capacités de production d'aluminium et à fermer des unités, notamment en Australie et au Brésil, pour mieux se concentrer sur ces créneaux attractifs.

Source : AFP

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