Foot: le capitaine de l'Allemagne Philipp Lahm quitte la sélection

  • Le futur ex-capitaine de la sélection allemande Philipp Lahm lors du quart de finale de la Coupe du monde contre la France, le 4 juillet 2014 à Rio de Janeiro
    Le futur ex-capitaine de la sélection allemande Philipp Lahm lors du quart de finale de la Coupe du monde contre la France, le 4 juillet 2014 à Rio de Janeiro AFP - Adrian Dennis
  • Le capitaine de l'Allemagne Philipp Lahm reçoit la Coupe du monde des mains de la présidente brésilienne Dilma Roussef, le 13 juillet 2014 à Rio de Janeiro
    Le capitaine de l'Allemagne Philipp Lahm reçoit la Coupe du monde des mains de la présidente brésilienne Dilma Roussef, le 13 juillet 2014 à Rio de Janeiro AFP/Archives - Fabrice Coffrini
  • Le défenseur et capitaine du Bayern Munich Philipp Lahm, en compagnie de son épouse Claudia, lors de la soirée organisée par son club après la victoire en Coupe d'Allemagne, à Berlin, le 17 mai 2014
    Le défenseur et capitaine du Bayern Munich Philipp Lahm, en compagnie de son épouse Claudia, lors de la soirée organisée par son club après la victoire en Coupe d'Allemagne, à Berlin, le 17 mai 2014 Pool/AFP/Archives - Stuart Franklin
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Centre Presse Aveyron

Le "kapi" tire sa révérence: cinq jours après avoir soulevé la 4e Coupe du monde remportée par l'Allemagne, Philipp Lahm, le meilleur latéral droit depuis plusieurs années, a pris sa retraite internationale, à 30 ans à peine mais au sommet.

Là où d'autres s'évertuent à vouloir danser une dernière valse après avoir goûté à l'ivresse d'un sacre ou d'un titre, avant de très souvent finir par un échec, Lahm a donc décidé de sortir par la grande porte, sur la plus suprême des victoires, aux dépens de l'Argentine (1-0 a.p.) en finale du Mondial-2014.

La stupéfaction prédomine forcément dans toute l'Allemagne. Au moment où il s'est saisi dimanche soir du trophée des mains de Dilma Roussef, la présidente d'un Brésil humilié par la Mannschaft (7-1) en demi-finale, personne ne pouvait se douter que le Bavarois s'arrêterait à 113 sélections (5 buts), après 10 ans à tenir le couloir droit de l'équipe nationale. Pas même le Christ rédempteur juché sur la colline du Corcovado de Rio de Janeiro.

"Là, j'ai pris pour moi la décision que la Coupe du monde au Brésil serait mon dernier tournoi. C'est le bon moment pour moi" après ce titre, a-t-il expliqué, cité par son agent Roman Grill.

Lahm part donc sur un succès, lui qui depuis 2004 avait connu tant d'échecs aux portes de la gloire sous le maillot frappé de l'aigle, et qui a déjà tout gagné en club, entre Bundesliga et Ligue des champions avec le Bayern Munich.

- Fini le 'loser magnifique' -

Car celui qui avait forcé les portes du capitanat au Mondial-2010, en l'absence de Michael Ballack blessé, une prise d'initiative qui avait été jugée quelque peu cavalière dans le giron de la Mannschaft, a longtemps symbolisé cette nouvelle Allemagne joueuse, inventive, plaisante à voir, mais qui ne savait plus gagner depuis l'Euro-1996.

Il a emmené dans son sillage une génération talentueuse (Klose, Schweinsteiger, Podolski...) mais longtemps complexée par le poids de devoir écrire sa propre histoire. Avec comme guides Jürgen Klinsmann (2004-2006), et Joachim Löw (depuis 2006), qu'on a eu tôt fait de qualifier de "loser magnifique" après deux troisièmes places aux Mondiaux 2006 et 2010, une finale perdue à l'Euro-2008 et une demi-finale perdue à l'Euro-2012.

"L'équipe est mûre", assurait pourtant Lahm à qui voulait l'entendre, avant la finale contre les Argentins. Et lui-même s'avouait "conscient de disputer peut-être (sa) dernière Coupe du monde", soulignant: "Je vais donc jeter toutes mes forces dans la bataille, être encore plus concentré".

Détermination et concentration, voilà deux autres caractéristiques de l'équipe d'Allemagne, dont Lahm est lui-même un concentré.

- Seul l'Euro manque à son palmarès -

Sa qualité technique, son intelligence tactique, sa polyvalence, qui l'a vu investir régulièrement depuis un an, avec une réussite implacable, le flanc droit du milieu de terrain sous l'influence de Josep Guardiola au Bayern, font de ce joueur, qui ne paie pas de mine avec son 1,70 m, le meilleur latéral droit allemand de l'histoire.

Nul doute que les tentatives de faire revenir à la raison le capitaine ne manqueront pas à l'avenir, notamment pour tenter de le convaincre de remporter l'Euro-2016 en France, le seul trophée manquant désormais à son palmarès.

Pourtant, alors que la chancelière allemande Angela Merkel lui a exprimé vendredi son "plus grand respect pour tout ce qu'il a fait pour l'équipe nationale", le président de la Fédération allemande (DFB) Wolfgang Niersbach déclarait pour sa part avoir "très vite compris qu'il n'était pas question de le faire revenir sur sa décision".

Bien avant le flot d'hommages qui devraient à présent se succéder, Guardiola avait dit, peu après sa prise de fonctions en août 2013, que Lahm est "peut-être le joueur le plus intelligent (qu'il ait) entraîné dans (sa) carrière". L'Espagnol pourra au moins en profiter pleinement encore quelques années. Jusqu'en 2018, date de sa fin de contrat au Bayern.

Source : AFP

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