Submersion sur le Lévezou : les communes s’exercent à faire face

  • Au PC improvisé de la mairie de Pont-de-Salars, le maire coordonne les opérations selon le Plan communal de sauvegarde.
    Au PC improvisé de la mairie de Pont-de-Salars, le maire coordonne les opérations selon le Plan communal de sauvegarde. José A. Torres
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Centre Presse Aveyron

Sécurité. La préfecture, en lien avec les communes concernées, a organisé hier un exercice grandeur nature destiné à tester les Plans particuliers d’interventions des barrages de Pont-de-Salars et Pareloup.

Cela fait plusieurs jours déjà que de fortes pluies s’abattent sans discontinuer sur la région. Les sols sont saturés d’eau. Les cours d’eau aussi. De « jaune » le 30 septembre au soir, Météo-France a décidé le lendemain de placer en vigilance « orange » le département de l’Aveyron, en raison d’un risque d’une ampleur et d’une durée exceptionnelle.

Jeudi matin, la situation continuait de s’aggraver, obligeant Météo-France à placer certains secteurs du département en vigilance rouge. Notamment du côté de Pont-de-Salars et de Pareloup où les retenues d’eau des barrages menacent de déborder. La situation est critique. Le risque majeur. Une partie de la population d’une trentaine de communes va devoir être évacuée. On fait hurler la sirène et sonner le tocsin. Élus, forces de l’ordre et bénévoles de la sécurité civile font du porte à porte pour prévenir du risque et inviter les personnes concernées à quitter les lieux en gardant leur calme.

Ce scénario digne d’un film catastrophe, bien que très probable - voir l’actualité de ces dernières semaines - était heureusement fictif hier, en Aveyron. Il s’agissait en fait d’un exercice décidé par la préfecture afin de tester les Plans particuliers d’interventions (PPI) des barrages de Pont-de-Salars et Pareloup.

Trente-six communes concernées
Le PPI déclenché par le préfet vise à mettre à l’abri la population concernée dans l’hypothèse où l’intégrité du barrage serait menacée. Et hier, pas moins de 36 communes situées dans les zones de submersion des ouvrages, étaient concernées. Dans une salle de la mairie transformée pour l’occasion en PC de crise, Daniel Julien, le maire de Pont-de-Salars, attend le coup de téléphone de la préfecture pour lancer l’opération et coordonner les différentes actions établies selon le Plan communal de sauvegarde (PCS).

Un plan que toutes les communes situées dans une zone à risques (inondations, chimiques, industriels, etc.) doivent établir. De par sa proximité immédiate du barrage en amont, Pont-de-Salars, au même titre qu’Arvieu, en aval du barrage de Pareloup, dispose de très peu de temps pour agir en cas de débordement. C’est encore pire en cas de rupture du barrage, mais, heureusement, selon la préfecture « la probabilité de rupture est extrêmement faible, voire nulle ».

Toujours est-il qu’hier, rien que dans ce secteur, 450 personnes étaient - pour de faux - concernées par une évacuation. « Cet exercice grandeur nature est réalisé tous les 5 ans sur chaque barrage », explique un technicien de la préfecture. « Il permet d’évaluer l’efficience des PPI des barrages et des PCS des communes concernées. Cela permet aussi de faire acquérir aux participants un savoir-faire en matière de gestion des situations d’urgence. Les acteurs apprennent à mieux se connaître et à travailler ensemble. Comme ça, si un jour la menace est bien réelle, chacun saura exactement ce qu’il a à faire. »

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