Sri Lanka: les pelleteuses en action pour retrouver les victimes des coulées de boue

  • Des habitants de Koslanda sur les lieux d'une coulée de boue provoquée par les pluies de mousson, le 29 octobre 2014 au Sri Lanka
    Des habitants de Koslanda sur les lieux d'une coulée de boue provoquée par les pluies de mousson, le 29 octobre 2014 au Sri Lanka AFP - Ishara S. Kodikara
  • Des habitants de Koslanda sur les lieux d'une coulée de boue provoquée par les pluies de mousson, le 29 octobre 2014 au Sri Lanka
    Des habitants de Koslanda sur les lieux d'une coulée de boue provoquée par les pluies de mousson, le 29 octobre 2014 au Sri Lanka AFP - Ishara S. Kodikara
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Centre Presse Aveyron

Les pelleteuses sont entrées en action au Sri Lanka jeudi pour tenter de retrouver des victimes de coulées de boues qui pourraient avoir enseveli une centaine de personnes dans une plantation de thé.

Des centaines de sauveteurs tentaient de percer les tonnes de boue qui ont emporté quelque 150 maisons en tôle mercredi sur la plantation au moment où la plupart des habitants étaient partis au travail ou à l'école.

"Nous envoyons 200 militaires en plus des 500 déjà sur place pour mener les recherches", a dit le plus haut gradé de la région, le général Mano Perera, à des journalistes.

Les opérations de sauvetage sont rendues difficiles par les pluies persistantes qui expliqueraient, avec l'instabilité des sols, ce glissement de terrain, selon le militaire.

Un épicier, Vevaratnam Marathamuttu, a raconté qu'il s'était mis à courir mercredi matin pour échapper aux tonnes de terre qui dévalaient de la montagne, craignant une explosion.

"Je pensais qu'une bombe avait explosé et j'ai abandonné ma boutique", a dit Marathamuttu. "J'ai eu la vie sauve car j'ai fui".

Selon les autorités, les chances de retrouver des survivants sont minces, un ministre craignant la disparition d'une centaine de personnes. .

"J'y suis allé. Ce que j'ai compris, c'est qu'environ cent personnes ont été enterrées vivantes", a dit mercredi après-midi au téléphone Mahinda Amaraweera, de retour de la région de Koslanda.

Le ministre avait revu dès mercredi à la baisse un premier bilan, nombre de personnes portées disparues étant en fait au travail ou à l'école.

- Un bruit de bombe -

Plus de 300 survivants ont passé la nuit dans deux écoles de la plantation de thé de Meeriyabedda, le site le plus touché par les coulées de boue.

Un bureau où étaient entreposés des dossiers administratifs du village a été détruit, ce qui complique un décompte fiable des victimes, selon les autorités.

Si le bilan devait atteindre les 100 morts, il s'agirait de la pire catastrophe depuis le tsunami qui avait ravagé l'Asie en décembre 2004, tuant 31.000 personnes rien qu'au Sri Lanka.

La région des collines du Sri Lanka est réputée pour ses plantations de thé de Ceylan et attire de nombreux touristes qui peuvent passer la nuit au milieu de ces plantations.

La plantation touchée mercredi n'était cependant pas un site touristique. Le ministre a expliqué que les sols de cette zone avaient été rendus instables par les pluies diluviennes qui se sont abattues pendant plusieurs jours, contraignant les sauveteurs à travailler "prudemment".

Les témoins ont expliqué avoir entendu un bruit semblable à celui du tonnerre ou à l'explosion d'une bombe quand une partie du flanc de la montagne a déferlé sur les habitations des ouvriers de la plantation, ensevelissant certains logements sous quelque neuf mètres de boue et de débris.

Des portions de plusieurs routes nationales ont également été détruites par les flots, un train a été bloqué par la chute d'un morceau de montagne sur la voie ferrée et le trafic était perturbé sur la ligne unique qui traverse ces collines du centre du pays.

La région est coutumière des coulées de boue. Les autorités avaient lancé de nombreux messages d'alerte pour demander aux habitants de se mettre à l'abri à la suite des fortes pluies de moussons survenues ces derniers temps.

Au moins 13 personnes avaient déjà péri dans des coulées de boue à Colombo et ses alentours en juin.

Le saison des moussons apporte de l'eau vitale pour l'irrigation et la production d'électricité mais est la cause de nombreux décès, et provoque aussi souvent de gros dégâts.

Source : AFP

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