Près de 80% des Français pour un arrêt des soins pour un proche en coma prolongé

  • Une personne en soins palliatif dans un hôpital parisien
    Une personne en soins palliatif dans un hôpital parisien AFP/Archives - Fred Dufour
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Centre Presse Aveyron

Quelque 90% des Français se déclarent en faveur de l'euthanasie pour les personnes en état végétatif, un pourcentage qui passe sous les 80% lorsqu'on interroge le sondé sur ce qu'il ferait s'il s'agissait d'un proche, indique un sondage publié dimanche par Le Parisien-Aujourd'hui en France.

A la question "Si l'un de vos proches se retrouvait dans un état de coma ou d'inconscience prolongée, pensez-vous que vous souhaiteriez plutôt demander l'arrêt ou la continuation des soins?", 78% des sondés répondent par l'arrêt des soins et 32% par la continuation, selon cette enquête réalisée par Harris Interactive auprès de 1.497 personnes âgées de 18 ans et plus.

Un autre sondage, publié fin octobre et réalisé pour le compte de l'association pro-euthanasie ADMD, avançait que la proportion des Français favorables à l'euthanasie pour des personnes souffrant de "maladies insupportables et incurables" avait progressé à 96%.

La plupart des enquêtes signalent que quelque 90% des Français souhaitent une loi qui autoriserait l'euthanasie, dans des cas bien définis, comme dans d'autres pays européens.

Le sondage du Parisien semble indiquer que la réponse est un peu plus nuancée lorsqu'on demande aux Français ce qu'ils feraient si un tel cas se produisait au sein de leur famille. A noter que la réponse "arrêt des soins" est plus élevée chez les personnes de plus de 50 ans (81%) et chez celles vivant à la campagne (83%).

Près de 69% des personnes interrogées disent avoir réfléchi à ce qu'elles souhaiteraient pour elles-mêmes si elles se trouvaient en coma ou inconscience prolongé et 28% affirment en avoir parlé à des proches ou avoir mis par écrit leur volonté, ajoute cette enquête.

L'observatoire de fin de vie estimait pourtant il y a deux ans que 2% seulement de la population adulte avait consigné par écrit ses "directives anticipées".

Ces souhaits, inscrits par la loi Leonetti de 2005 destinée à encadrer la fin de vie, doivent être écrits, datés, signés, avec date et lieu de naissance, et énoncer clairement la volonté de la personne.

Le gouvernement a promis de présenter un nouveau texte de loi sur la fin de vie, qui pourrait être déposé au Parlement autour du mois de mars.

Source : AFP

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