Cyclisme: Pantani tué par un cocktail médicaments -drogue

  • Le lituanien Raimondas Rumsas (g) et l'italien Marco Pantani le 22 mai 2003 à Monte Zoncolan lors du Giro
    Le lituanien Raimondas Rumsas (g) et l'italien Marco Pantani le 22 mai 2003 à Monte Zoncolan lors du Giro AFP/Archives - Franck Fife
  • Le cercueil de Marco Pantani lors de ses obsèques dans sa ville natale de Cesenatico, le 18 février 2004
    Le cercueil de Marco Pantani lors de ses obsèques dans sa ville natale de Cesenatico, le 18 février 2004 AFP/Archives - Paolo Cocco
  • Un cycliste prend une photo devant le memorial dédié au cycliste italien Marco Pantani le 19 juin 2011 à Valloire (Savoie)
    Un cycliste prend une photo devant le memorial dédié au cycliste italien Marco Pantani le 19 juin 2011 à Valloire (Savoie) AFP/Archives - Jean-Pierre Clatot
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Centre Presse Aveyron

La mort du cycliste italien Marco Pantani a été provoquée par "un mélange de médicaments et de drogue", affirme le médecin légiste de la nouvelle enquête dans un rapport que s'est procuré mercredi l'AFP.

Le 14 février 2004, Marco Pantani est mort "d'une insuffisance cardiaque aigüe provoquée par un mélange de médicaments et de cocaïne", écrit le professeur Franco Tagliaro, consultant du Parquet de Rimini.

Ces faits nouveaux, puisque dix ans auparavant les rapports ne parlaient que d'overdose de cocaïne seule, ouvrent la possibilité d'un suicide du champion italien.

Le décès peut avoir pour origine "une absorption excessive d'antidépresseurs", peut-être pris "avec une finalité auto-suppressive", écrit le médecin, évoquant la thèse du suicide.

Ces nouvelles informations renforcent également la thèse que le vainqueur du Giro et du Tour 1998 est mort seul, et non victime d'un "homicide volontaire", hypothèse avancée par l'avocat de la famille Pantani, Antonio De Rensis.

- La drogue seule n'aurait pas suffit -

Il avait en juillet déposé un dossier avec de nouveaux éléments pour défendre la thèse de l'assassinat du "Pirate", il y a dix ans, entraînant la réouverture de l'enquête par le Procureur de Rimini, Paolo Giovagnoli.

Dans son rapport, le professeur Tagliaro qualifie de "calculs de probabilités" les hypothèses du docteur Francesco Avato, mandaté par l'avocat de la famille Pantani.

Le rapport du médecin choisi par Me De Rensis, évoquait la possibilité de traces de lutte sur la dépouille, en déduisant que Pantani aurait pu être contraint d'avaler une grande quantité de drogue pour le tuer.

"Des éléments permettant d'envisager concrètement une absorption sous contrainte n'ont pas émergés" des recherches du Professeur Tagliaro, écrit-il dans son rapport.

La drogue seule n'aurait pas suffit à le tuer. Tagliaro explique qu'il est nécessaire de procéder en laboratoire à des analyses approfondies pour comprendre l'interaction entre les antidépresseurs et la cocaïne.

Deux enquêtes ont été rouvertes par la justice sur l'affaire Pantani, qui fait vibrer l'Italie.

La première concerne la mort du "Pirate" le jour de la Saint-Valentin 2004, dans une chambre de la résidence "Le rose" à Rimini (côte adriatique, est de l'Italie).

L'autre piste réexamine un éventuel délit de "fraude sportive" quand le coureur avait été exclu du Giro qu'il allait gagner pour un hématocrite anormal, le 5 juin 1999 à Madonna di Campiglio, le début du scandale et de la chute de Pantani.

Source : AFP

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