Depuis Aubin, Olivier Norek nous invite en ses «Territoires» connus
Littérature. L’auteur aux racines et attaches aubinoises vient de publier son second roman chez Michel Lafon. Un second opus tout aussi brillant et rythmé que Code 93, son premier né.
Au printemps 2013, Olivier Norek publiait son premier roman Code 93 chez Michel Lafon. La critique était unanime pour souligner les qualités de ce livre signé par un lieutenant de police de la section enquêtes et recherches du SDPJ 93 aux racines aubinoises. En octobre dernier sortait sa seconde livraison, intitulée Territoires, toujours chez Michel Lafon.
Or, on sait bien que c’est généralement sur le second livre que les auteurs sont attendus. Et pour le coup, ni la critique, ni les lecteurs ne seront déçus tant ce nouvel opus tient le lecteur en haleine de bout en bout. Il faut vraiment une raison des plus valables pour en abandonner la lecture. Et ce n’est qu’à regret qu’on le quitte arrivé à la dernière page. On se console simplement en espérant pouvoir lire un troisième dans quelques mois.
Des personnages récurrents
C’est avec un réel bonheur que le lecteur, au cours des presque 400 pages, retrouve le capitaine Victor Costes et son équipe, confrontés une fois de plus au quotidien de ces banlieues de Seine-Saint-Denis où les lois de la République semblent avoir du mal à s’imposer à tous. Et pas seulement à ceux à qui l’on pense d’emblée.
On peut rapidement ramasser l’intrigue de ce polar haletant en quelques phrases. Quelques potentats ou caïds locaux qui tiennent les «territoires» et leur économie «franchement illicite» se disputent leurs terrains de jeux, le tout sur fond de règlements de comptes- en espèces bien sûr, sonnantes et très souvent trébuchantes ! - et de pratiques politiques peu avouables.
Pour faire passer des pilules parfois très amères, Olivier Norek ne manque pas d’humour - noir s’entend ! Un rapide cours de bricolage pour faire le distinguo entre une perceuse montée en foret de 4 ou de 5, un peu douloureux certes, mais au final moins létale que peut l’être une simple ingestion de chocolat… Sans oublier, dans ce registre gastroculinaire, les étonnantes perspectives qu’il livre au lecteur en matière de cuisson au four à micro-ondes: de quoi se faire exploser les papilles!
De l’intérieur
Olivier Norek sait parfaitement raconter des histoires. C’est un virtuose du récit qui maîtrise parfaitement l’art de faire monter la mayonnaise. Il sait ménager le suspense, les effets, les rebondissements, accordant au lecteur quelques plages de répit, avant de repartir de plus belle. Au-delà de l’intrigue, ses romans-car c’était déjà vrai dans Code 93 -apportent un véritable témoignage «sociologique
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