Il y a la durée du chantier. Une éternité à l’aube des années 2000. Les nuisances sonores et la dangerosité pour les piétons avec le flux des poids lourds à longueur de journée. Mais il y a aussi son coût financier. Petit rappel : l’équipe municipale précédente sous la gouvernance de Léon Romieu avait contracté un emprunt d’un million d’euros (le fameux prêt Dexia qui a lui aussi tant fait parler). Ce montant a été revu à la baisse par la nouvelle majorité (600 000€). Les travaux actuels d’assainissement réalisés par Eiffage s’élèvent à 1,4 M€. La commune a contracté un emprunt sur 40 ans (taux plutôt bien négocié de 2%) de 300 000€ .
À cette somme, il faut ajouter 100 000€ pour l’aménagement touristique et 500 000€ pour l’opération Cœur de village. Avec un budget de fonctionnement de 700 000€, la marge de manœuvre tourne autour des 150 000 . Ce qui inquiète certains Estagnols, dans l’opposition lors des dernières élections municipales: «Combien d’années de capacité d’autofinancement allons-nous bouffer ? Sans compter la baisse des aides de l’État, la baisse aussi de la population et donc des impôts locaux qui augmentent pour les foyers imposables».
Avec seulement 150 foyers imposables et plus de 30% de la population âgée de 60ans, l’avenir semble à l’image de la grisaille du temps. À défaut, Estaing deviendra une simple étape sur les chemins de St-Jacques avec une activité touristique saisonnière»,confie en guise de conclusion un administré. Avec environ vingt maisons à vendre au cœur du bourg, des hôtels fermés l’hiver et des commerces en berne, cela ne l’est-il pas déjà ? Difficile d’incriminer l’équipe actuelle mais les errances du passé et la faute à pas de chance, peut-être, non?
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