Cransac : 210 000€ pour dépolluer le plan d’eau de Passelaygues

Dimanche dernier, lors de la traditionnelle cérémonie des vœux à la population, le maire de Cransac Michel Raffi a présenté le calendrier du projet de réhabilitation écologique et de valorisation paysagère du site de Passelaygues, site très prisé par les curistes, touristes et autres autochtones. Le coût du chantier a été estimé à plus de 210 000€. Ce projet, après une longue phase d’études liée à des «contraintes techniques et administratives incompressibles», est enfin entré dans sa phase opérationnelle et devrait se réaliser au cours du dernier trimestre de l’année en cours.

Traiter la pollution

Pour mémoire, c’est en 2006 qu’ont commencé à apparaître en surface du plan d’eau des algues «cyano bactéries» Le constat établi par le conseil supérieur de la pêche, diligenté dès les premiers symptômes par le prédécesseur de Michel Raffi, Jean-Paul Linol, a laissé apparaître que cette prolifération d’algues nauséabondes était liée à une pollution et à un manque d’oxygénation de l’eau. «Il fallait donc prioritairement traiter la pollution, explique le premier élu. Ce qui a été fait en reliant au réseau d’assainissement les maisons situées en amont du plan d’eau.»

Problème visuel et malodorant

Pour lutter contre ces algues, des opérations de chaulages ont été menées à bien, qui ont réglé ponctuellement le problème visuel et malodorant, mais sans toutefois l’éradiquer. La Ville a donc mandaté l’association de pêche Halieutilot et le cabinet IDEaux, tous deux spécialisées dans le traitement des problèmes aquatiques, pour prendre le problème à bras-le-corps. Plusieurs opérations annuelles d’analyses bactériologiques et sédimentaires ont été ainsi réalisées, pour déterminer la composition des sédiments et s’assurer qu’il n’y avait pas d’autres facteurs provocateurs de cette eutrophisation de l’eau.

Opération esthétique

Au terme de ce processus d’analyses, la solution préconisée pour régler le problème s’est avérée être le curage du bassin. Un curage qui ne concernera pas la totalité de l’espace aquatique, mais 7500 m3 de sédiments. «Compte tenu du volume important à évacuer, il faudra impérativement une autorisation de la Police de l’eau, ce qui engendrera une enquête publique», explique encore Michel Raffi. Avant cela, une réunion publique sera organisée avec la participation des techniciens qui expliqueront les modalités et contraintes techniques de ce curage, mais aussi le projet environnemental du site de Passelaygues. «Une opération esthétique qui valorisera et optimisera les atouts de cet écrin aquatique», se félicite le maire.