Netanyahu assuré d'une majorité claire pour former le gouvernement

  • Benjamin Netanyahu à Jérusalem, le 23 mars 2015
    Benjamin Netanyahu à Jérusalem, le 23 mars 2015 AFP/Archives - Thomas Coex
  • Le président israélien Reuven Rivlin reçoit les représentants de la Knesset à Jérusalem, le 22 mars 2015
    Le président israélien Reuven Rivlin reçoit les représentants de la Knesset à Jérusalem, le 22 mars 2015 AFP - Menahem Kahana
  • Affiche de campagne de Benjamin Netanayahu au milieu de bulletins de vote, le 18 mars 2015 à Tel Aviv
    Affiche de campagne de Benjamin Netanayahu au milieu de bulletins de vote, le 18 mars 2015 à Tel Aviv AFP/Archives - Jack Guez
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Centre Presse Aveyron

Benjamin Netanyahu devrait recevoir officiellement cette semaine du président israélien Reuven Rivlin la tâche de former le prochain gouvernement après s'être assuré le soutien d'une claire majorité de droite au Parlement.

Soixante-sept parlementaires sur un total de 120 ont soutenu le Premier ministre sortant auprès du président Rivlin pour qu'il le charge de former le nouveau cabinet, a dit le porte-parole de la présidence Jason Pearlman.

M. Rivlin devrait inviter cette semaine M. Netanyahu, en poste depuis 2009, pour le charger officiellement de la formation du gouvernement. Cela pourrait être dès mercredi, après la publication officielle des résultats des élections législatives du 17 mars.

Mais avant de se préparer à former son prochain gouvernement, M. Netanyahu a tenté d'atténuer les critiques en présentant publiquement ses excuses pour avoir dénoncé le "danger" de la mobilisation massive des Arabes israéliens aux élections.

Quelques heures avant la fermeture des bureaux de vote, M. Netanyahu avait lancé un appel pour inciter les partisans du Likoud, son parti, à aller voter. "Le pouvoir de la droite est en danger. Les électeurs arabes arrivent en masse aux urnes. Les associations de gauche les amènent avec des autobus", avait-il dit.

"Je sais que mes déclarations la semaine dernière ont offensé certains citoyens israéliens et des membres de la communauté des Arabes israéliens. Cela n'a jamais été mon intention. Je présente mes excuses pour cela", a dit M. Netanyahu, dont les propos ont été diffusés par la télévision.

Le président américain Barack Obama avait critiqué ces propos en affirmant que "ce genre de rhétorique est contraire à la plus pure tradition israélienne". M. Obama avait aussi dénoncé la déclaration de M. Netanyahu qui avait, durant la campagne électorale, enterré l'idée d'un Etat palestinien s'il était réélu.

- Gouvernement plus à droite -

Déjouant tous les sondages, M. Netanyahu, 65 ans, a triomphé de son adversaire travailliste Isaac Herzog aux élections. Dans le système israélien, le président consulte les différents partis représentés à la Knesset puis décide lequel ou laquelle des 120 députés est le mieux à même de former une coalition de gouvernement.

M. Rivlin a mené ces consultations dimanche et lundi.

A partir de sa désignation, M. Netanyahu aura 28 jours éventuellement renouvelables une fois pendant 14 jours pour former un gouvernement. La course aux portefeuilles a été lancée quasiment au lendemain des élections.

Si, comme c'est probable, le gouvernement est conforme à la majorité parlementaire qui soutient M. Netanyahu, il devrait pencher nettement plus à droite que le précédent.

M. Netanyahu a rallié le soutien des députés de son parti de droite (Likoud), des deux partis nationalistes (Foyer juif, Israël Beiteinou), de deux formations ultra-orthodoxes (Shass et Liste Unifiée de la Torah) et du parti de centre droit Koulanou.

Les ultra-orthodoxes devraient revenir au gouvernement après en avoir été écartés en 2013. En revanche, les formations centristes de Tzipi Livni et Yaïr Lapid devraient en sortir.

- Contexte compliqué -

M. Rivlin passait pour soutenir un gouvernement d'unité nationale pour faire face aux pressions extérieures et aux défis intérieurs et pour en finir avec une instabilité gouvernementale chronique. Mais les résultats des élections ont contrarié un tel projet.

Premier ministre depuis 2009, M. Netanyahu formera son gouvernement dans un contexte compliqué.

La campagne électorale a encore détérioré les relations entre lui et le président Obama. L'administration américaine n'a pas du tout apprécié que M. Netanyahu vienne le 3 mars prononcer devant le Congrès un discours contre l'accord en cours de négociations sur le nucléaire iranien.

Elle dit à présent être forcée de réévaluer le soutien qu'elle apporte à Israël à l'ONU.

La direction palestinienne, quant à elle, compte déposer le 1er avril à la Cour pénale internationale ses premières plaintes pour crimes de guerre contre des dirigeants israéliens, alors que le processus de paix est au point mort depuis près d'un an.

Selon différents experts, les pressions exercées actuellement par l'administration américaine viseraient précisément à peser sur la formation du nouveau gouvernement israélien.

Source : AFP

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